Viols sur mineurs Relaxé après avoir fait «pression»

ATS

5.3.2021 - 22:29

Un détenu de 21 ans, dans le Rhône, accusé d'agressions sexuelles et de viols sur mineures, a été relaxé vendredi pour subornation de témoin. Il avait contacté depuis sa prison une victime présumée et un témoin dans l'attente de son procès.

France voisine
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Keystone-SDA

Originaire du Paraguay, le jeune homme est retourné en détention à la prison de Villefranche-sur-Saône, où le tribunal correctionnel le jugeait en comparution immédiate pour la surbonation et recel de téléphone en milieu carcéral.

Mis en examen en mars 2019, il est soupçonné d'avoir abusé de deux jeunes filles âgées de 12 et 16 ans au moment des faits. Depuis sa cellule, il avait contacté avec son téléphone, via Facebook et Instagram, une des deux victimes présumées et un témoin dans l'attente de son procès pour viols sur mineures, qui doit se tenir jeudi prochain aux assises de Lyon.

Le tribunal l'a condamné en revanche à six mois de prison ferme pour recel de téléphone en détention.

«Ma fille est complètement perdue. En prison il arrive à avoir un téléphone, il arrive à faire pression. On ne se sent plus en sécurité», a témoigné vendredi à l'audience, la mère de l'une des victimes présumées.

«Une simple sollicitation ne constitue pas une pression», a plaidé l'avocate du prévenu. Ce dernier, selon l'enquête, avait déjà tenté d'influencer une de ses victimes présumées par des messages via messenger, affirmant que les jeunes filles étaient consentantes. Il avait aussi invoqué la culture de son pays d'origine pour justifier des relations sexuelles avec des mineurs avec accord des parents.

En prononçant la relaxe pour la subornation de témoin, la présidente du tribunal a tenu à indiquer au détenu: «Il est juste impensable que vous preniez contact avec la victime».