Incroyable exploit Elle est la 1ère femme à terminer l'ultramarathon le plus dur au monde!

Vanessa Büchel/Trad

28.3.2024

La Britannique Jasmin Paris est entrée dans l'histoire: elle a été la première femme à terminer le marathon de Barkley. Pour elle (comme pour les autres participants), ce fut une course contre la montre très serrée, avant qu'elle ne s'effondre sur la ligne d'arrivée, à 99 secondes de la fin du temps imparti.

Vanessa Büchel/Trad

Les images sont émouvantes: après 59 heures, 58 minutes et 21 secondes, Jasmin Paris atteint la ligne d'arrivée de ce qui est probablement l'ultramarathon le plus exigeant au monde.

Sur la ligne d'arrivée du marathon de Barkley, la Britannique de 40 ans s'effondre et s'affale sur le sol, complètement épuisée. Jasmin Paris n'est pas seulement l'une des rares «chanceuses» à pouvoir terminer cette course folle, elle est aussi la première femme de l'histoire à franchir la ligne d'arrivée dans les conditions prévues. Et seulement 99 secondes en dessous du temps imparti!

Pour elle, l'édition 2024 était sa troisième participation au marathon de Barkley. Il y a deux ans, elle avait pris part à une version plus courte, dite «fun run», tandis qu'en 2023, elle avait parcouru la distance complète, mais malheureusement pas dans le temps accordé par les organisateurs.

Les participants doivent parcourir 100 miles, soit environ 160 kilomètres, et arpenter 18'000 mètres de dénivelé, ce qui équivaut à peu près à deux fois la hauteur du mont Everest. La course, qui se déroule dans le parc d'État de Frozen Head, dans l'État américain du Tennessee, consiste en un total de cinq tours d'environ 20 miles, qui font en réalité près de 26 miles de long.

Depuis 1989, seules 17 personnes ont terminé la course

Avec son incroyable performance, Paris a réussi quelque chose que peu de gens ont pu faire avant elle: depuis 1989, seules 17 personnes ont terminé le marathon de Barkley dans le temps imparti.

Et elle est, comme on l'a dit, la première femme de l'histoire à réussir cette course folle. Elle est devancée par le vainqueur Ihor Verys (58:44:59), John Kelly, Jared Campbell (qui a terminé la course pour la troisième et la quatrième fois respectivement) et Greig Hamilton.

Un autre record cette année? Jamais auparavant cinq coureurs n'avaient relevé le défi dans la même course dans le temps imparti. Dans certaines éditions, personne n'a même réussi à atteindre la ligne d'arrivée.

Jasmin Paris, vétérinaire et mère de deux enfants, a franchi la ligne d'arrivée après les quatre hommes, tous marqués par une grande fatigue. La course probablement la plus folle et la plus mystérieuse du monde ne peut se faire que sans GPS. Il n'y a que deux points d'eau sur le parcours et pour le reste, les coureurs doivent se débrouiller.

À l'exception du directeur de la course, personne ne connaît l'itinéraire exact, qui change chaque année. Les participants ne reçoivent plus d'informations qu'une fois arrivés sur place.

Un ultra-marathon inspiré d'une évasion

Comme pour l'ensemble du marathon, le processus d'inscription est lui aussi assez particulier. Les personnes qui souhaitent participer doivent envoyer une sorte de lettre de demande à l'organisateur de la course, Gary Cantrell, également connu sous le nom de «Lazarus Lake». Mais c'est plus facile à dire qu'à faire: ses coordonnées ne sont pas connues et il n'y a pas de formulaire d'inscription. Les personnes retenues recevront une lettre de... condoléances!

Chaque année, 40 participants au maximum sont admis. Il faut apporter les frais d'inscription de 1,60 USD, une plaque de son pays et une autre chose qui change chaque année. Cette année, par exemple, il s'agissait d'un T-shirt blanc.

Le départ de la course est également curieux: ce n'est que lorsque «Lazarus Lake» allume une cigarette que les participants peuvent commencer à courir. L'idée du marathon de Barkley vient de Gary Cantrell lui-même et de Karl Henn. Ils se sont inspirés de l'évasion de prison de James Earl Ray, l'assassin de Martin Luther King, qui a réussi à courir 12 miles, soit environ 19 kilomètres, en un peu moins de 55 heures lors de son évasion.