Caucase 100 arrestations lors d'une action anti-mobilisation en Russie

ATS

26.9.2022 - 10:38

Une centaine de personnes ont été interpellées dimanche au Daguestan lors d'une manifestation contre la mobilisation militaire. Cette région russe du Caucase a déjà payé un lourd tribut depuis le début de l'offensive en Ukraine.

Des policiers arrêtent un manifestant lors d'une manifestation contre une mobilisation partielle à Moscou, en Russie, le samedi 24 septembre 2022. (image d'illustration)
Des policiers arrêtent un manifestant lors d'une manifestation contre une mobilisation partielle à Moscou, en Russie, le samedi 24 septembre 2022. (image d'illustration)
KEYSTONE

26.9.2022 - 10:38

Selon l'ONG OVD-Info, spécialisée dans le suivi des actions d'opposition, au moins 101 personnes ont été arrêtées par la police à Makhatchkala, la capitale du Daguestan, dans le sud-ouest de la Russie.

Des médias russes ont publié des vidéos montrant des femmes se disputant avec des policiers lors de cette manifestation. «Pourquoi prenez-vous nos enfants?», demande l'une d'entre elles. D'autres vidéos ont montré des protestataires brutalement interpellés par la police.

Région multi-ethnique à majorité musulmane, la république du Daguestan est l'un des territoires les plus pauvres de Russie. Il a été ensanglanté dans les années 2000 par une guerre entre les forces russes et une guérilla jihadiste.

Plus de 2300 interpellations

Depuis le début de l'offensive russe contre Kiev, c'est aussi l'une des régions russes qui a la plus forte proportion d'hommes tués au combat en Ukraine, selon les avis de décès publiés sur les réseaux sociaux et rassemblés par des médias russes indépendants.

Pour apaiser la population, le commissaire militaire du Daguestan, Daïtbeg Moustafaïev, a assuré ce week-end que seuls les hommes détenant «une spécialisation militaire» seront mobilisés en priorité, et qu'aucun conscrit ne sera envoyé en Ukraine.

Des protestations ont éclaté en Russie contre la mobilisation partielle ordonnée le 21 septembre par le président Vladimir Poutine.

Selon OVD-Info, plus de 2300 personnes ont été interpellées depuis cette annonce lors d'actions contre la mobilisation militaire. D'importants départs de Russes vers des pays frontaliers ont également été signalés.

Des critiques accusent le Kremlin de vouloir mobiliser en priorité des hommes vivant dans des régions pauvres et reculées.

ATS