Durcissement en Iran 150 commerces fermés pour non respect du voile obligatoire

ATS

16.4.2023 - 22:14

Plus de 150 établissements commerciaux ont été fermés par les autorités en 24 heures pour ne pas avoir respecté l'obligation du port du voile par des employées, a annoncé dimanche la police.

Fin mars, le chef du pouvoir judiciaire, Gholamhossein Mohseni Ejei, avait averti que toutes les femmes qui enlevaient le voile seraient «punies». (image d'illustration)
Fin mars, le chef du pouvoir judiciaire, Gholamhossein Mohseni Ejei, avait averti que toutes les femmes qui enlevaient le voile seraient «punies». (image d'illustration)
IMAGO/NurPhoto

Keystone-SDA

Ces fermetures ont été ordonnées au lendemain de l'entrée en vigueur d'un nouveau plan de la police, en utilisant notamment des caméras de surveillance et la reconnaissance faciale, pour contrôler le port du voile par les femmes, obligatoire depuis la Révolution islamique de 1979.

«Malheureusement, les policiers ont dû mettre sous scellés 137 magasins et 18 restaurants et salles de réception dans le pays pour ne pas avoir prêté attention aux avertissements précédents» liés à l'obligation du voile, a indiqué le porte-parole de la police, Saïd Montazerolmahdi, cité par l'agence Tasnim.

En voiture aussi

Ce durcissement intervient au moment où de plus en plus de femmes défient le code vestimentaire obligatoire, notamment le port du voile, depuis le début des manifestations déclenchées par la mort en détention, le 16 septembre, de Mahsa Amini, arrêtée pour infraction au strict code vestimentaire.

La police a averti que les propriétaires de voitures recevront aussi un message de mise en garde si une passagère enfreignait le code vestimentaire. Ils risquent la saisie de leur véhicule en cas de récidive.

«Lors des dernières 24 heures, plusieurs centaines de cas d'absence du port du voile dans les voitures ont été enregistrés par les inspecteurs de police et les propriétaires des voitures ont été informés par des textos», a ajouté M. Montazerolmahdi.

Fin mars, le chef du pouvoir judiciaire, Gholamhossein Mohseni Ejei, avait averti que toutes les femmes qui enlevaient le voile seraient «punies».