«Battus et torturés»150 prisonniers gazaouis libérés, selon les autorités de Gaza
ATS
15.4.2024 - 17:27
Les autorités de la bande de Gaza ont annoncé qu'Israël avait libéré lundi environ 150 prisonniers palestiniens capturés durant l'offensive militaire israélienne. Elles affirment qu'ils ont subi des mauvais traitements durant leur détention.
Keystone-SDA
15.04.2024, 17:27
ATS
Durant les six mois de l'opération militaire israélienne contre le mouvement islamiste palestinien Hamas, les soldats israéliens ont arrêté des dizaines de Gazaouis, les détenant sans inculpation avant d'en relâcher certains.
«Il est évident que ces prisonniers ont subi de graves mauvais traitements, car un certain nombre d'entre eux ont été envoyés à l'hôpital Abu Yousef al-Najjar pour y être soignés», a déclaré à l'AFP le porte-parole de l'autorité des points de passages de Gaza, Hicham Adwan. L'armée israélienne n'a pas commenté la libération de ces détenus, mais a déclaré qu'il était «absolument interdit» de maltraiter des prisonniers.
Le groupe de prisonniers relâché lundi a été conduit hors du territoire israélien via le point de passage de Kerem Shalom avec la bande de Gaza, selon l'autorité de Gaza en charge des points de passage et un journaliste de l'AFP.
Une fois sur le territoire palestinien, ils ont été soignés à l'hôpital de Rafah, dans le sud du territoire assiégé, selon les mêmes sources. L'un des prisonniers libérés lundi a affirmé à l'AFP que lui et un ami avaient été battus et torturés pendant leur détention.
«Je suis resté à genoux (pendant près de deux mois), de cinq heures du matin à dix heures du soir, les yeux bandés et les mains attachées», a déclaré cet homme dont l'AFP ne publie pas le nom pour des raisons de sécurité. «L'armée a lâché des chiens sur nous pour nous attaquer», a-t-il ajouté. «Ils nous ont battus et torturés».
Signes de torture
Le mois dernier, l'autorité des points de passage avait affirmé que 56 détenus palestiniens libérés des prisons israéliennes «présentaient des signes de torture» infligée durant leur détention. À l'époque, l'armée israélienne avait assuré que les détenus étaient «traités conformément au droit international».
L'agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (Unrwa) a exprimé le mois dernier son inquiétude sur le sort des détenus gazaouis en Israël. Selon le directeur de l'agence Philippe Lazzarini, beaucoup sont revenus «complètement traumatisés» et faisaient état d'un «large éventail de mauvais traitements», incluant menaces d'électrocution, privations de sommeil et intimidations avec des chiens.