17 ans de guerreUne guerre sans fin: de nombreux Afghans accusent les États-Unis
AP
22.11.2018
17 ans d'une guerre sans fin: des Afghans en veulent aux États-Unis
En plus de l'armée afghane, 15'000 soldats étrangers assurent le maintien de la paix sur l'Hindou Kouch – malgré tout, l'Afghanistan est secoué par des attaques terroristes presque quotidiennement.
Photo: Keystone/AP
Des soldats afghans simulent une capture. Après 17 ans de guerre, les talibans contrôlent à nouveau la moitié du pays et le contexte sécuritaire n'a jamais été aussi mauvais.
Photo: Keystone/AP
«Après le départ des talibans, nous espérions le retour de jours meilleurs, mais la situation se détériore un peu plus chaque jour», déclare Hamidullah Nasrat (à gauche), qui vend des tissus dans la rue principale du bazar de Kaboul.
Photo: Keystone/AP
En 2015, Jawad Mohammadi, un vétéran des forces de sécurité afghanes, a perdu ses deux jambes en marchant sur une mine terrestre. Avec 2400 soldats tombés au combat, les Américains ont eux aussi vu beaucoup de sang versé au cours de cette guerre, la plus longue qu'ils ont jamais eu à mener jusqu'à présent.
Photo: Keystone/AP
Pour Hamid Karzai, qui a gouverné le pays de 2001 à 2014, si cette guerre persiste, c'est parce que les États-Unis n'ont pas réussi à détruire les lieux de refuge des talibans au Pakistan, ont bombardé des villages afghans et capturé des locaux au cours de razzias.
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Mohammed Ismail Kassimjar, qui fait partie du Haut conseil de paix afghan, se demande pourquoi les 150'000 membres des forces américaines et de l'OTAN présents sur place, épaulés par quelques centaines de milliers de soldats afghans, n'ont pas réussi à vaincre quelques dizaines de milliers de talibans: «Soit ils ne le voulaient pas, soit ils n'en étaient pas capables».
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Les Afghans qui ont récemment été placés en première ligne de la lutte contre les talibans se plaignent d'équipements défectueux et d'un manque de ravitaillement.
Photo: Keystone/AP
Le moral des troupes est au plus bas et de nombreux soldats ont désormais exprimé leur sympathie à l'égard des talibans, explique Tamim Darwesch, qui a servi pendant presque cinq ans dans la province de Helmand. Très frustré, cette année, il a choisi de ne pas réintégrer la troupe après son congé – et gagne désormais sa vie en tant que travailleur journalier.
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17 ans d'une guerre sans fin: des Afghans en veulent aux États-Unis
En plus de l'armée afghane, 15'000 soldats étrangers assurent le maintien de la paix sur l'Hindou Kouch – malgré tout, l'Afghanistan est secoué par des attaques terroristes presque quotidiennement.
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Des soldats afghans simulent une capture. Après 17 ans de guerre, les talibans contrôlent à nouveau la moitié du pays et le contexte sécuritaire n'a jamais été aussi mauvais.
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«Après le départ des talibans, nous espérions le retour de jours meilleurs, mais la situation se détériore un peu plus chaque jour», déclare Hamidullah Nasrat (à gauche), qui vend des tissus dans la rue principale du bazar de Kaboul.
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En 2015, Jawad Mohammadi, un vétéran des forces de sécurité afghanes, a perdu ses deux jambes en marchant sur une mine terrestre. Avec 2400 soldats tombés au combat, les Américains ont eux aussi vu beaucoup de sang versé au cours de cette guerre, la plus longue qu'ils ont jamais eu à mener jusqu'à présent.
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Pour Hamid Karzai, qui a gouverné le pays de 2001 à 2014, si cette guerre persiste, c'est parce que les États-Unis n'ont pas réussi à détruire les lieux de refuge des talibans au Pakistan, ont bombardé des villages afghans et capturé des locaux au cours de razzias.
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Mohammed Ismail Kassimjar, qui fait partie du Haut conseil de paix afghan, se demande pourquoi les 150'000 membres des forces américaines et de l'OTAN présents sur place, épaulés par quelques centaines de milliers de soldats afghans, n'ont pas réussi à vaincre quelques dizaines de milliers de talibans: «Soit ils ne le voulaient pas, soit ils n'en étaient pas capables».
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Les Afghans qui ont récemment été placés en première ligne de la lutte contre les talibans se plaignent d'équipements défectueux et d'un manque de ravitaillement.
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Le moral des troupes est au plus bas et de nombreux soldats ont désormais exprimé leur sympathie à l'égard des talibans, explique Tamim Darwesch, qui a servi pendant presque cinq ans dans la province de Helmand. Très frustré, cette année, il a choisi de ne pas réintégrer la troupe après son congé – et gagne désormais sa vie en tant que travailleur journalier.
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En 2001, les Américains ont été accueillis en Afghanistan comme des libérateurs. Cependant, après 17 années de guerre et la réapparition des talibans, la situation a bien changé.
Hamidullah Nasrat était heureux lorsqu'en novembre 2001, les Américains et leurs alliés afghans ont marché sur Kaboul et ont repris le pouvoir aux talibans. Comme beaucoup d'autres de ses concitoyens, il a accueilli les soldats américains comme des libérateurs. Cependant, il est aujourd'hui profondément déçu: après 17 années de guerre, la milice radicale islamiste contrôle à nouveau la moitié du pays et le contexte sécuritaire n'a jamais été aussi mauvais.
«Après le départ des talibans, nous espérions le retour de jours meilleurs, mais la situation se détériore un peu plus chaque jour», déclare Hamidullah Nasrat, qui vend des tissus dans la rue principale du bazar de Kaboul. «Comment se fait-il qu'une superpuissance comme les États-Unis n'arrive pas à stopper les talibans? Tous les Afghans se le demandent.»
Mais ce n'est pas tout. Après des années de frustration, de nombreux citoyens afghans tiennent les Américains pour responsables de la détresse dans laquelle ils se trouvent. Et les théories du complot se multiplient. Ainsi, certains disent que les États-Unis n'ont pas trébuché dans cette guerre presque interminable, mais avaient tout planifié dès le départ.
2400 soldats américains tombés au combat
En réalité, le bilan est tout sauf honorable pour les Américains. Les États-Unis ont perdu 2400 soldats dans la plus longue guerre qu'ils ont jamais eu à mener jusqu'à présent et ont dépensé plus de 900 milliards de dollars, que ce soit pour la mise en place d'opérations militaires, la construction de routes, de ponts ou encore de centrales électriques.
Trois présidents américains ont promis de rétablir la paix en Afghanistan – que ce soit par l'envoi de soldats supplémentaires sur place ou le retrait des troupes, par l'intégration des talibans ou leur exclusion totale. L'année dernière, les États-Unis ont largué la «mère de toutes les bombes» sur un système de tunnel souterrain. Sans succès.
Mohammed Ismail Kassimjar se demande donc pourquoi les 150'000 membres des forces américaines et de l'OTAN par moments présents sur place, épaulés par quelques centaines de milliers de soldats afghans, n'ont pas réussi à vaincre quelques dizaines de milliers de talibans: «Soit ils ne le voulaient pas, soit ils n'en étaient pas capables», explique l'homme, qui fait partie du Haut conseil de paix afghan. Il soupçonne que les États-Unis et le Pakistan, leur allié, ont délibérément semé le chaos en Afghanistan pour justifier la présence permanente de forces étrangères – actuellement quelque 15'000 soldats – sur place.
L'enfer à la place du paradis
L'objectif? Utiliser l'Afghanistan comme poste d'écoute pour surveiller l'Iran, la Russie et la Chine, suppose Mohammed Ismail Kassimjar, qui dénonce: «Ils ne nous ont pas créé un paradis, mais un véritable enfer.»
Lorsque le mois dernier, Abdul Rasik, le puissant chef de la police de Kandahar, a été tué dans un attentat, des spéculations selon lesquelles le général aurait été victime d'un complot américain ont commencé à se multiplier sur les réseaux sociaux. Sur Internet, certains ont même salué les récentes attaques au cours desquelles des soldats afghans ont tué des alliés américains et membres de l'OTAN.
En 2011, le peuple soutenait encore pleinement l'engagement étranger au sein du pays. La situation est restée au beau fixe pendant plusieurs années, a récemment déclaré Hamid Karzai, qui a gouverné l'Afghanistan de 2001 à 2014, dans une interview. «Les États-Unis ont ensuite changé leur fusil d'épaule ou simplement leur perception du peuple afghan et négligé la situation des habitants du pays.»
Un gouvernement notoirement corrompu
Pour Hamid Karzai, si cette guerre persiste, c'est parce que les États-Unis n'ont pas réussi à détruire les lieux de refuge des talibans au Pakistan, ont bombardé des villages afghans et capturé des locaux au cours de razzias. D'autres pensent que le responsable n'est autre que le gouvernement notoirement corrompu de Kaboul, qui a été dirigé par Hamid Karsai pendant plus de dix ans – et que de plus en plus de personnes voient comme un des fruits amers de l'invasion américaine.
«Tout l'argent qui est arrivé dans ce pays a atterri dans les poches des personnes au pouvoir. Les pauvres n'ont rien eu», déclare Hadschdschi Akram, un travailleur occasionnel de Kaboul qui gagne environ quatre francs par jour et peine à nourrir sa famille. «Les étrangers n'ont pas amélioré les choses. Ils devraient partir.»
Cependant, les locaux ne sont pas les seuls à se plaindre. John Sopko, l'inspecteur général américain pour la reconstruction de l'Afghanistan, s'est montré très critique. Il y a peu, il a insisté sur le fait que les États-Unis avaient dépensé 132 milliards de dollars pour la reconstruction du pays – plus que pour l'Europe occidentale après la Deuxième Guerre mondiale. Ils auraient investi 750 milliards de dollars supplémentaires dans la mise en œuvre d'opérations militaires et déboursé quatre milliards de dollars par an pour les forces de sécurité afghanes.
Des attaques presque quotidiennes
Résultat? «Même après 17 années d'efforts et de générosité financière de la part des États-Unis et de la coalition, l'Afghanistan reste un des pays les plus pauvres, les plus corrompus et les moins éduqués du monde», déclare John Sopko. «Et c'est également l'un des plus violents.»
En 2014, les États-Unis et l'OTAN ont officiellement mis un terme à leur intervention militaire en Afghanistan. Depuis, les talibans attaquent presque quotidiennement les postes de contrôle ruraux et mènent des attaques coordonnées dans les grandes villes. Les autorités ne publient désormais plus aucun chiffre quant au nombre de victimes.
Les Afghans qui ont récemment été placés en première ligne de la lutte contre les talibans se plaignent d'équipements défectueux et d'un manque de ravitaillement. Le moral des troupes est au plus bas et de nombreux soldats ont désormais manifesté leur sympathie pour les talibans, explique Tamim Darwesch, qui a servi pendant presque cinq ans dans la province de Helmand. Très frustré, cette année, il a choisi de ne pas réintégrer la troupe après son congé – et gagne désormais sa vie en tant que travailleur journalier.
La CIA dispose de bien moins de moyens que le FBI ou la NSA, mais l'agence fédérale américaine jouit d'une notoriété internationale, qu'il ne faut toutefois pas confondre avec de la popularité.
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La mise à feu de la première bombe nucléaire soviétique sur l'archipel russe de Nouvelle-Zemble le 29 août 1949 a eu l'effet d'une douche froide sur l'agence de renseignements. La CIA ne savait rien de l'agenda nucléaire de son principal adversaire, ni des actions de divulgation menées par plusieurs des collaborateurs du programme d'armement nucléaire américain.
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En avril 1961, la tentative d'invasion militaire de Cuba (débarquement de la baie des Cochons), menée avec le soutien discret de la CIA, s'est terminée de façon humiliante pour les États-Unis. Des centaines de Cubains anticommunistes en exil ont perdu la vie, et un nombre encore plus important de combattants a été capturé. Les journaux avaient déjà commencé à parler de cette troupe d'invasion hétéroclite des mois avant l'attaque. Le président américain John F. Kennedy, qui était alors au pouvoir depuis peu, a dû assumer toute la responsabilité de cet échec.
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Cette défaite a rendu le recueil d'informations à Cuba presque impossible pour la CIA. C'est donc un peu par hasard que le 15 octobre 1962, un avion d'espionnage a découvert que des missiles soviétiques à moyenne portée avec ogives nucléaires étaient stationnés sur l'île communiste des Caraïbes. La crise de Cuba qui en a résulté a failli déclencher une nouvelle guerre mondiale entre les deux superpuissances, une guerre qui aurait alors pu être menée avec des armes nucléaires.
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Alors que la CIA était au courant du déploiement de troupes égyptiennes et syriennes contre Israël, elle s'est fait surprendre par l'éclatement soudain de la guerre du Kippour en octobre 1973. Les analystes de Langley ne s'attendaient manifestement pas à une attaque immédiate. Cependant, l'agence de renseignement israélienne du Mossad n'avait elle non plus pas bien interprété les signes. Durant cette prise d'armes, les forces armées arabes ont pu enregistrer pas mal de succès psychologiques et faire 340 prisonniers de guerre israéliens.
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Face à la Révolution iranienne de 1979, la succursale de la CIA basée à Téhéran a d'abord réussi à maintenir le régime du Shah perse pendant quelques mois encore, mais l'Ayatollah est finalement parvenu à renverser le dirigeant. Les États-Unis ont ensuite été diabolisés par Khomeiny.
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En dépit de cette hostilité officielle, le chef de la CIA William J. Casey, qui marche ici à côté du président américain Ronald Reagan, a joué un rôle clé dans l'affaire Iran-Contra de 1985-1986. Dans le cadre de ce scandale politique, des recettes issues de la vente secrète d'armes à l'Iran ont été reversées au mouvement de guérilla des Contras, au Nicaragua. En raison de son mauvais état de santé, William J. Casey a échappé à une condamnation et est décédé en 1987 des suites d'une tumeur au cerveau.
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La CIA ne s'attendait pas non plus à la chute du mur de Berlin en novembre 1989, qui a signé la disparition de la RDA. Cependant, comme c'est un malentendu du bureau politique et la réaction spontanée des habitants de Berlin-Est qui ont conduit à la prise d'assaut du poste-frontière de la ville divisée, l'agence de renseignement n'a pas été inquiétée.
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Avant le 11 septembre 2001, de nombreux avertissements précis mettant en garde contre une possible attaque du groupe terroriste Al-Qaïda étaient parvenus aux autorités américaines. Cependant, il y a eu un manque d'échange d'informations entre la CIA et le FBI, et l'administration Bush s'est comportée de façon passive. Suite à cet échec, les directives d'intervention de la CIA ont été modifiées en profondeur.
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Le gouvernement Bush voulait peut-être à tout prix la guerre contre Saddam Hussein, mais la CIA a également joué un rôle peu glorieux dans le rassemblement de présumés arguments en faveur d'une intervention militaire en Irak en 2002/2003. Les éléments prouvant l’utilisation d’armes de destruction massive et de laboratoires mobiles étaient en réalité faux.
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La CIA considère la découverte de l'«Operation Gold» comme un triomphe et non comme une défaite. À partir de 1955, dans le cadre d'une opération d'espionnage menée en collaboration avec le «Secret Intelligence Service» britannique, elle s'était attelée à mettre des lignes téléphoniques sur écoute et à éplucher les conversations de l'Armée rouge au moyen d'un tunnel creusé sous la frontière intérieure allemande. Le tunnel a seulement été découvert après onze mois. À Langley, on peut voir une réplique de cette structure d'espionnage particulièrement coûteuse.
Le dictateur que les historiens considèrent comme le plus cruel des temps modernes s'est suicidé le 30 avril 1945: Adolf Hitler, le «Führer» du Troisième Reich. Il a été élu chancelier du Reich en 1933, et quelques mois plus tard, il ne restait déjà plus rien de la démocratie, du fédéralisme et de l'État de droit qui faisaient alors la fierté de l'Allemagne. La République allemande a alors rapidement cédé place au régime de terreur imposé par Hitler. La Deuxième Guerre mondiale, qui a fait plus de 60 millions de morts, et la Shoah, l'éradication systématique de tous les Juifs d'Allemagne et d'Europe, sont l'œuvre d'Hitler et des nazis. Sans oublier les centaines de milliers de handicapés mentaux et physiques, de Sinti et Roma, d'homosexuels et d'opposants politiques qui ont péri par sa faute. Un documentaire américain soulève désormais une question: Hitler aurait-il réussi à fuir la capitale du Reich, alors assiégée, et à se réfugier en Amérique du Sud? Les images de cette galerie vous feront découvrir les autres dictateurs qui ont marqué l'histoire moderne.
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Joseph Staline est décédé le 5 mars 1953, à l'âge de 74 ans. Il a rendu son dernier souffle à proximité de Moscou, après une vie marquée par la barbarie, la guerre et 30 années de terreur. Ayant grandi dans un environnement misérable, Staline a appris à haïr très tôt. C'est d'ailleurs à la fin du XIXe siècle qu'il a commencé à se marginaliser. Également surnommé le «dictateur rouge», il fait partie des pires criminels de l'histoire de l'humanité. Son régime a causé la mort et la souffrance de millions de personnes à travers les pays de l'ex-URSS et de l'Europe de l'Est.
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Benito Mussolini: au pouvoir de 1922 à 1943, il a été le premier dictateur fasciste d'Europe. Le régime imposé par les socialistes de l'époque a été marqué par la guerre, la répression et la violence. Mussolini serait à l'origine de la mort d'au moins un million de personnes. Rien que durant la guerre italo-éthiopienne (1936-1936), un conflit que Mussolini a lui-même provoqué, quelque 100'000 civils ont été tués dans des conditions atroces, et de nombreuses personnes ont péri sous l'effet de gaz toxiques, utilisés illégalement.
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Il se surnommait lui-même «Caudillo d'Espagne par la grâce de Dieu». Après être sorti victorieux de la guerre civile espagnole, Francisco Franco est le dernier dictateur d'Europe à avoir pris la tête de son pays – sur lequel il a régné pendant presque 40 ans, jusqu'à sa mort, en 1975. Des scientifiques estiment que, rien qu'entre 1936 et 1944, les franquistes espagnols ont tué jusqu'à 20'000 personnes.
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Le «président éternel» Kim Il-sung a régné sur la Corée du Nord de 1948 jusqu'à sa mort, en 1994. Son objectif était de mettre toute la Corée sous sa coupe. Sa tentative de réunir les deux Corées par la force militaire a abouti à l'éclatement de la guerre de Corée. Après la guerre, il a mis un point d'honneur à être vénéré et célébré en tant que «Grand Leader», et ce alors que le conflit qu'il avait lui-même déclenché avait coûté la vie à plus de trois millions de personnes.
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Le régime de Mao Zedong a été marqué par le pouvoir et le mépris de l'humanité. Durant son règne, de 1943 à 1976, il a instauré une véritable politique de guérilla. Suite aux diverses mesures politiques particulièrement impitoyables imposées par Mao, entre 20 et 40 millions de personnes ont perdu la vie.
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François Duvalier était un homme politique haïtien, qui a régné en véritable dictateur sur son pays de 1957 jusqu'à sa mort. Une fois son parcours scolaire terminé, il s'est lancé dans des études de médecine, ce qui lui a d'ailleurs valu son surnom de «Papa Doc». Contraint de se cacher suite à un coup d'État, il a tout de même été élu président avec plus de 70% des voix en 1957. Durant son règne, Duvalier n'a pas hésité à faire tuer ou expulser ses opposants politiques – principalement des communistes.
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Nicolae Ceaușescu, surnommé le «Conductator», a régné sur la Roumanie de 1967 à 1989. Durant son règne, il a mis en place un culte de la personnalité très étrange, même pour un régime totalitaire, et a créé une police secrète, la «Securitate», coupable d'actes de cruauté envers les citoyens dissidents. Les tensions qui se sont emparées du pays à la fin de la guerre froide ont finalement conduit au renversement et à l'exécution de Ceaușescu, fusillé en même temps que son épouse.
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Hadji Mohamed Soeharto a gouverné l'Indonésie de 1967 à 1998. Il est d'ailleurs considéré comme l'un des instigateurs du massacre de 1965/1966, au cours duquel jusqu'à un million de personnes, essentiellement des membres et sympathisants du parti communiste indonésien (PKI), ont été tuées. En 1998, suite à d'importantes protestations étudiantes, Soeharto a été contraint de démissionner. Par la suite, il a dû comparaître devant le tribunal pour détournement de fonds publics. La procédure a toutefois fini par être interrompue en raison de la mauvaise santé de Soeharto.
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Mouammar Kadhafi est le dirigeant qui a régné le plus longtemps sur la Libye, et est également considéré comme l'homme d'État au règne le plus long, tous pays confondus: il a gouverné son pays pendant 42 ans, jusqu'à sa mort, en 2011. Kadhafi était considéré comme un antisémite pur et dur; dans les années 70, il n'a d'ailleurs pas hésité à pousser la Palestine à commettre des attentats-suicides en Israël. Vers la fin de son règne, durant la guerre civile libyenne de 2011, il a été activement recherché pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité. Tombé sous les balles des insurgés, il est décédé à Syrte le 20 octobre 2011.
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Idi Amin Dada, l'incarnation même de la tyrannie, a régné sur l'Ouganda de 1971 à 1979. Seulement quelques jours après son élection à la présidence, des intellectuels, des officiers et des juges ont disparu dans d'étranges circonstances, des villages ont été détruits, et des habitants exécutés. Faute de tombes, les cadavres étaient jetés dans le Nil, où ils servaient de nourriture aux crocodiles.
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Jean-Claude Duvalier, surnommé «Baby Doc», a pris le pouvoir en Haïti en 1971, juste après la mort de son père. Il s'est alors immédiatement fait reconnaître «président à vie». Au début de son règne, il a entrepris plusieurs réformes, notamment un assouplissement de la censure de la presse, une amnistie des prisonniers politiques et une réforme de la justice. Mais en fin de compte, il n'a fait que poursuivre le régime de terreur imposé par son père.
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Augusto Pinochet a régné sur le Chili de 1973 à 1990. Le général chilien s'est hissé à la tête du pays suite à un coup d'État organisé contre le président socialiste Salvador Allende, une action qu'il a pu mener à bien grâce au soutien la CIA. Torture, violations des droits de l'homme et assassinats sont alors rapidement devenus monnaie courante. Il a finalement été arrêté en novembre 1998, à la suite d'une plainte internationale déposée en Espagne pour génocide, terrorisme et torture.
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Pol Pot a régné sur le Cambodge de 1975 à 1979. Il a également été le dirigeant des Khmers rouges jusqu'en 1997. Durant son règne, entre 740'000 et 3 millions de Cambodgiens ont perdu la vie, victimes d'exécutions, de travaux forcés, de sous-alimentation et d'un manque cruel de soins médicaux. Son «communisme sclérosé» n'était pas une défaillance systémique, mais un concept politique.
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L'ancien président argentin, Jorge Rafael Videla, est resté au pouvoir de 1976 à 1981. S'il a accédé à ce poste, c'est grâce à la situation économique désastreuse dans laquelle se trouvait son pays, aux actions terroristes menées par les guérilleros de gauche et au soutien de l'armée. Sous son règne, bon nombre d'opposants ont été torturés et exécutés, et de nombreuses personnes ont disparu à jamais. Lorsque Videla a passé la main, le pays était à plat sur le plan économique. La guerre des Malouines, en 1982, a définitivement mis un terme à la dictature en Argentine. En 2010, Videla et plusieurs de ses complices ont fini par être condamnés.
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Mengistu Haile Mariam a accédé à la présidence de l'Éthiopie en 1977, après avoir fait assassiner ses deux prédécesseurs. Durant les dix années qui suivirent, plus de 100'000 ennemis, adversaires du régime et opposants aux mesures coercitives imposées par le pays ont été capturés et torturés dans le cadre de la «terreur rouge» menée par le dirigeant. À l'époque, des milliers de personnes ont été tuées ou ont disparu dans de mystérieuses circonstances.
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Rouhollah Mousavi Khomeini était un ayatollah chiite, qui a guidé la révolution islamique iranienne de 1978 à 1979. La même année, Khomeini a fondé la République islamique d'Iran, dont il a été le guide suprême jusqu'en 1989. Il est connu pour avoir poursuivi sans relâche ses opposants politiques ainsi que les personnes qui refusaient de se plier au mode de vie islamique. En raison de sa haine irrépressible des États-Unis, l'Iran a fini par être frappé de sévères sanctions économiques, dont le pays souffre toujours aujourd'hui.
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Saddam Hussein est resté à la présidence de la République d'Irak de 1979 à 2003, et a occupé le poste de Premier ministre de 1979 à 1991 et de 1994 à 2003. Sa politique répressive a conduit son pays à la ruine, tant sur le plan politique que sur le plan économique. Le régime de Saddam Hussein a fini par être renversé en 2003, dans le cadre d'une frappe militaire menée conjointement par les États-Unis et la Grande-Bretagne. En 2006, le dictateur a été condamné à la mort par pendaison. Durant son règne, des centaines de milliers de personnes ont perdu la vie; à elle seule, la guerre contre l'Iran a fait plus d'un million de victimes.
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Le président égyptien Hosni Moubarak a régné sur le pays de 1981 à 2011. Il a dirigé l'Égypte d'une main de fer pendant près de 30 ans et a fini par démissionner de ses fonctions en 2011, les protestations contre son régime étant devenues trop importantes. En 2012, l'ancien président a été condamné à la prison à perpétuité. On l'accuse notamment de meurtre et de tentative de meurtre sur des manifestants. En novembre 2014, l'homme politique, qui avait fait appel de son jugement, a finalement été acquitté.
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Manuel Noriega a dirigé les services secrets militaires du Panama jusqu'en 1983, et a ensuite pris la tête du pays. En 1989, il a été arrêté à l'instigation des États-Unis pour avoir collaboré avec des cartels de la drogue. Il a également été accusé d'extorsion de fonds et de conspiration. En 1992, il a été condamné à une peine de prison ferme de 40 ans.
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Zine el-Abidine Ben Ali a quitté la Tunisie à la suite de violentes protestations publiques. De 1987 à 2011, il a dirigé le pays d'Afrique du Nord de façon autocratique. Durant son règne, jusqu'à 50 milliards de dollars auraient été dérobés, comme l'a constaté la Banque mondiale. Le dictateur tunisien Ben Ali pourrait donc parfaitement figurer parmi les plus grands brigands de l'histoire.
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Slobodan Milošević a été élu président de la République de Serbie en 1989. C'est d'ailleurs sous son égide qu'a éclaté la guerre qui a opposé les différentes ethnies de Yougoslavie. Durant son règne, les troupes serbes ont massacré des milliers de personnes, en particulier des Bosniaques. Milošević a été inculpé de génocide par le Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie de La Haye en 1999, alors qu'il était encore à la tête du pays, et a été démis de ses fonctions en 2000, à la suite d'importantes manifestations. Il a également été accusé de graves violations des droits de l'homme, de torture, de crimes de guerre, de massacre collectif et d'expulsion. Slobodan Milošević est décédé en 2006, avant même qu'un jugement puisse être prononcé.
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Charles Taylor a gouverné le Libéria du 2 août 1197 au 11 août 2003. Durant son règne, il a notamment soutenu le groupe de rebelles «Revolutionary United Front», qui est considéré comme responsable de la guerre civile au Sierra Leone ainsi que du massacre de nombreux civils. La division du pays suite à d'importantes tensions ethniques a fini par conduire à l'éclatement de la deuxième guerre civile libérienne. Dans un rapport de l'ONU, Charles Taylor est également accusé de trafic illégal de bois exotique et de diamants de sang.
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De 1994 à fin 2011, le fils de Kim Il-sung a fait l'objet d'un véritable culte en Corée du Nord. Lorsqu'il a pris le pouvoir, Kim Jong-il a décidé de poursuivre le régime de terreur imposé par son père. Sous son règne, les violations des droits de l'homme faisaient partie du quotidien. Kim Jong-il a également été soupçonné d'avoir organisé deux attaques terroristes: l'attentat contre le dictateur militaire sud-coréen Chun Doo-hwan, en 1983, et l'attentat du vol 858 Korean Air, en 1987, lors duquel les 115 passagers de l'avion ont perdu la vie en mer d'Andaman.
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Ayant succédé à son grand-père Kim Il-sung et à son père Kim Jong-il en 2011, Kim Jong-un marche sur les traces de ses prédécesseurs. Les violations des droits de l'homme restent courantes dans le pays. Des réfugiés sont régulièrement fusillés à la frontière, des personnes sont encore exécutées publiquement, et d'autres maintenues prisonnières dans des camps d'internement.
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