France 20e acte des «gilets jaunes» ce samedi

ATS

30.3.2019 - 05:53

Deux manifestations et quatre rassemblements ont été déclarés à Paris pour l'acte 20 des «gilets jaunes», a indiqué la police dans un communiqué, sans préciser les lieux (archives).
Deux manifestations et quatre rassemblements ont été déclarés à Paris pour l'acte 20 des «gilets jaunes», a indiqué la police dans un communiqué, sans préciser les lieux (archives).
Source: KEYSTONE/EPA/CHRISTOPHE PETIT TESSON

Agendas parallèles en France: d'un côté, les «gilets jaunes» rempilent samedi pour leur 20e journée de mobilisation malgré des interdictions de manifester; de l'autre, Emmanuel Macron poursuit son débat national. Et aucun dialogue ne semble s'établir.

Echaudée par les saccages sur les Champs-Elysées lors de l'acte 18, la préfecture de police de Paris a de nouveau interdit samedi les manifestations sur la célèbre avenue, ainsi que dans un périmètre incluant l'Elysée et l'Assemblée nationale.

Deux manifestations et quatre rassemblements ont été déclarés, a indiqué la police dans un communiqué, sans préciser les lieux. Elle craint néanmoins «des déambulations erratiques» ou des «cortèges sauvages» lors de leurs dispersions.

La nouvelle contravention de 135 euros, à laquelle s'exposent ceux qui braveront l'interdit, reste en vigueur après le rejet vendredi par le Conseil d'Etat du recours de la Ligue des droits de l'homme (LDH). Des appels à se rassembler place du Châtelet ou Gare de l'Est en fin de matinée pour rallier la place du Trocadéro, ont circulé sur internet.

Délocalisation crainte

Face au lourd dispositif policier déployé à Paris, les autorités craignent une délocalisation des heurts dans les autres villes, comme samedi dernier à Nice. A Bordeaux, où le centre est comme depuis plusieurs semaines interdit aux «gilets jaunes», le nouveau maire Nicolas Florian a décrété une journée «ville-morte» en se disant «très inquiet de ce qui pourrait se passer».

A Avignon, la préfecture du Vaucluse, qui craint la présence de «groupes activistes violents», a interdit tout rassemblement ou manifestation de 9h00 à minuit, «intra-muros» et sur plusieurs axes périphériques. Des «gilets jaunes» se sont cependant donné rendez-vous au «Palais des Papes», arguant qu'«il n'est pas interdit de se promener».

A Saint-Etienne, Toulouse, Epinal et Rouen, les préfectures ont également interdit les manifestations pour prévenir violences et pillages. Des défilés ont également été annoncés à Marseille, Rennes, Caen, Rouen, Montbéliard (Doubs), Strasbourg ou encore Nice.

Macron en Corse

Pendant ce temps, le président français poursuit ses rencontres avec les maires dans le cadre du grand débat, censé pourtant être achevé depuis une semaine. Après la Bretagne mercredi, Emmanuel Macron doit clore jeudi en Corse son tour des régions.

Samedi dernier, pour l'acte 19, 40'500 personnes ont manifesté en France, dont 5000 à Paris, selon les chiffres du ministère de l'Intérieur, contestés par les «gilets jaunes» dont le propre comptage a recensé 127'212 manifestants dans tout le pays.

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