Chili Accord pour réviser la constitution au Chili

ATS

15.11.2019 - 09:33

Manifestations dans la capitale chilienne Santiago (archives).
Manifestations dans la capitale chilienne Santiago (archives).
Source: KEYSTONE/EPA EFE/ALBERTO VALDES

Un référendum va être organisé en avril 2020 au Chili en vue de réviser la constitution héritée de la dictature d'Augusto Pinochet (1973-1990), a annoncé le président du Sénat. Le pays est secoué depuis près d'un mois par une violente crise sociale.

Après plusieurs heures de négociations au Parlement, la coalition gouvernementale et les principaux partis d'opposition ont signé un «accord pour la paix et la nouvelle constitution» qui prévoit un référendum comportant deux questions: l'une sur la révision ou non de la constitution et l'autre, le cas échéant, sur la méthode pour la rédiger, a expliqué le président du Sénat.

Cette seconde question devra déterminer quel organe sera en charge de la rédaction du nouveau texte fondamental, soit une «commission mixte constitutionnelle», soit une «convention ou assemblée constituante».

«Une victoire contre la violence»

L'élection éventuelle des membres de ces organes de rédaction de la future constitution se fera en octobre 2020, en même temps que les élections municipales et régionales.

«C'est une réponse de la politique au sens le plus noble du terme, la politique qui pense au Chili, qui prend son destin en main et qui assume ses responsabilités», a affirmé le président du Sénat, membre du parti pour la démocratie (opposition de centre-gauche), aux côtés d'autres responsables de partis politiques chiliens.

«Nous sommes heureux d'avoir pu conclure un accord qui marque une victoire contre la violence», a assuré de son côté Jacqueline van Rysselberghe, présidente de l'union démocratique indépendante (UDI, conservateur), pilier de la coalition soutenant le président Sebastián Piñera.

L'accord est intervenu au sein d'un congrès, où aucun bloc ne dispose d'une majorité des deux tiers nécessaire pour une révision constitutionnelle, et après deux mois de contestations populaires violentes qui ont fait 22 morts et des milliers de blessés.

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