Affaire Khashoggi Affaire Khashoggi: experte de l'ONU à Ankara

ATS

28.1.2019 - 18:37

Près de quatre mois après sa mort, le corps du journaliste Jamal Kashoggi n'a toujours pas été retrouvé (archives).
Près de quatre mois après sa mort, le corps du journaliste Jamal Kashoggi n'a toujours pas été retrouvé (archives).
Source: KEYSTONE/AP/HASAN JAMALI

La rapporteure spéciale de l'ONU sur les exécutions extrajudiciaires, sommaires ou arbitraires a été reçue lundi par deux ministres turcs, au premier jour d'une visite en Turquie axée sur le meurtre du journaliste saoudien Jamal Khashoggi.

«J'ai rencontré Agnès Callamard (...) qui est en Turquie pour enquêter sur le meurtre de Jamal Khashoggi», a annoncé dans la matinée sur Twitter le chef de la diplomatie turque Mevlüt Cavusoglu, partageant une photo de la rencontre.

La rapporteure, Agnès Callamard, a été reçue plus tard dans la journée par le ministre turc de la Justice, Abdulhamit Gül, ont indiqué les services de ce dernier, sans préciser la teneur des discussions.

Mme Callamard tentera lors de sa visite cette de plusieurs jours de faire la lumière sur la mort, le 2 octobre 2018, de l'éditorialiste Jamal Khashoggi, tué par des agents saoudiens au consulat de son pays à Istanbul.

Corps disparu

Près de quatre mois après sa mort, le corps du journaliste, qui écrivait notamment pour le Washington Post, n'a toujours pas été retrouvé.

Son assassinat a plongé l'Arabie saoudite dans une grave crise diplomatique et a nettement terni la réputation du prince héritier Mohammed ben Salmane qui est accusé par des responsables américains et turcs d'avoir commandité le meurtre.

Ryad a toutefois imputé ce meurtre à des éléments «incontrôlés». Le procès de 11 suspects s'est ouvert début janvier en Arabie saoudite et le procureur général a requis la peine de mort contre cinq d'entre eux.

Ankara a plusieurs fois souligné la nécessité d'une enquête internationale sur cette affaire, déplorant le manque de transparence de l'enquête saoudienne.

Kenneth Roth, le directeur de Human Rights Watch, a souligné que Mme Callamard était simplement «une rapporteure spéciale» et n'avait pas d'autorité pour parler au nom de l'ONU.

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