Présidentielle américaine «La Russie continue de constituer la menace étrangère la plus active»

ATS

16.5.2024 - 07:18

De plus en plus de puissances étrangères cherchent à influencer l'élection présidentielle de novembre aux Etats-Unis, a prévenu mercredi la cheffe du renseignement américain. Elle a toutefois assuré que le pays n'avait jamais été autant prêt à faire face aux tentatives d'ingérence.

«Un nombre grandissant d'acteurs étrangers, dont des organismes non étatiques cherchent à influencer l'élection», a déclaré la directrice du renseignement Avril Haines lors d'une audition au Sénat à ce sujet.
«Un nombre grandissant d'acteurs étrangers, dont des organismes non étatiques cherchent à influencer l'élection», a déclaré la directrice du renseignement Avril Haines lors d'une audition au Sénat à ce sujet.
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«Un nombre grandissant d'acteurs étrangers, dont des organismes non étatiques cherchent à influencer l'élection», a déclaré la directrice du renseignement Avril Haines lors d'une audition au Sénat à ce sujet. Parmi ces puissances, les plus importantes sont «la Russie, la Chine, et l'Iran», a-t-elle listé.

La «Russie continue de constituer la menace étrangère la plus active» pour les élections américaines, a-t-elle précisé.

Ces acteurs étatiques font de plus en plus appel à des entreprises privées pour mener des campagnes d'influence, rendant encore plus difficile la recherche des commanditaires, a-t-elle ajouté.

«Deepfakes»

L'élection présidentielle de novembre, qui verra l'actuel président Joe Bien et l'ancien président Donald Trump s'affronter une nouvelle fois, se tiendra dans un pays fortement polarisé et sous la menace de campagnes de désinformations renforcées par les montages perfectionnés ("deepfakes") grâce à l'intelligence artificielle (IA).

Les avancées en matière d'IA permettent désormais la production de contenus à caractère politique de manière plus efficace et à plus grande échelle, avec des contenus adaptés à différents publics et en plusieurs langues, a détaillé Avril Haines.

Sur ce sujet, Mark Warner, le président de la commission du Sénat sur le renseignement, a déclaré avoir «peur que l'incapacité du congrès à mettre en place des garde-fous au cours des huit dernières années ne pose un énorme problème».

Les ennemis des Etats-Unis, dont le président russe Vladimir Poutine, «sont plus encouragés que jamais» à mener des campagnes d'ingérence, a-t-il assuré. «Dans le cas de la Russie, Poutine a clairement compris qu'influencer l'opinion publique et les élections aux Etats-Unis est un moyen peu onéreux de saper le soutien américain et occidental à l'Ukraine», a-t-il ajouté.