Etats-UnisAnnulation de la faillite de l'ex-avocat de Trump Rudy Giuliani
ATS
13.7.2024 - 00:11
La justice a annulé vendredi à New York la procédure de faillite personnelle de l'ex-avocat de l'ancien président américain Donald Trump, Rudy Giuliani. Cette décision devrait permettre à ses créanciers de demander la saisie de ses avoirs.
Keystone-SDA
13.07.2024, 00:11
13.07.2024, 08:40
ATS
Dans sa décision, rendue publique, le juge fédéral des faillites estime que l'ancien maire de New York, tombé en disgrâce, a manqué à ses obligations de transparence. «Le dossier montre que M. Giuliani n'a toujours pas respecté ses obligations de déclaration et n'a pas fait preuve de la transparence financière exigée d'un débiteur en possession de ses biens», a-t-il notamment écrit.
La chute va continuer pour Rudy Giuliani, 80 ans, car ses créanciers pourront à nouveau demander la saisie de ses avoirs. Parmi eux figurent deux assesseures électorales de l'Etat de Géorgie, qui ont fait condamner Rudy Giuliani à 148 millions de dollars de dommages et intérêts pour diffamation sur fond d'accusation de tricherie électorale lors de l'élection présidentielle de 2020.
Une pastille de menthe
Rudy Giuliani avait été un fer de lance de la campagne de Donald Trump pour faire invalider les résultats du vote présidentiel de 2020 remporté par l'actuel président américain Joe Biden, au prétexte d'une supposée fraude électorale qui n'a jamais été prouvée.
A partir d'une vidéo montrant les deux assesseures se passer un objet – une pastille de menthe – lors du décompte des bulletins en Géorgie, Rudy Giuliani avait affirmé qu'elles échangeaient une clé USB «comme s'il s'agissait de doses d'héroïne ou de cocaïne» pour truquer les résultats.
Les deux femmes afro-américaines avaient raconté comment ces accusations, reprises par Donald Trump sur les réseaux sociaux, leur avaient valu un déferlement d'insultes et de menaces, souvent à caractère raciste.
Celui qui fut qualifié de «maire de l'Amérique», loué pour sa gestion en tant que maire de New York des attaques islamistes du 11 septembre 2001, est aussi aujourd'hui au centre des soupçons de la justice qui l'a inculpé dans les Etats de l'Arizona et de Géorgie pour son rôle dans les tentatives d'inverser les résultats de l'élection de 2020.
Le 2 juillet dernier, il a aussi été radié du barreau du New York pour ses mensonges répétés sur une prétendue fraude durant l'élection.