Conflits Appel de Cassis sur l'Afghanistan

ATS

19.5.2020 - 18:12

Le conseiller fédéral Ignazio Cassis redoute les effets des violences afghanes sur la réponse au coronavirus (archives).
Le conseiller fédéral Ignazio Cassis redoute les effets des violences afghanes sur la réponse au coronavirus (archives).
Source: KEYSTONE/ALESSANDRO DELLA VALLE

La Suisse se dit «très perturbée» par les violences récentes en Afghanistan et appelle les parties à y mettre un terme. Le conseiller fédéral Ignazio Cassis a redouté mardi leurs effets sur la réponse au Covid et sur un «lancement rapide» de pourparlers inter-afghans.

«Si la volonté politique de s'engager dans des négociations est assez forte de tous les côtés», les contraintes de la pandémie «seront dépassées», a-t-il estimé lors d'une discussion publique en ligne avec plusieurs de ses homologues. La Suisse est prête à soutenir les efforts.

L'Afghanistan est confrontée à une propagation rapide du coronavirus et le gouvernement a ordonné récemment aux forces de sécurité de reprendre l'offensive contre les extrémistes, après l'attaque la semaine dernière d'un hôpital à Kaboul. Des responsables ont fait état de milliers d'assauts talibans en deux mois qui ont fait plus de 1300 tués et blessés. Au total, l'ONU a elle mentionné 208 victimes récentes parmi les civils.

De son côté, le chef de la diplomatie finlandaise Pekka Haavisto a annoncé que son pays allait co-organiser avec l'ONU une conférence de donateurs en novembre prochain à Genève. Cette réunion «sera aussi cruciale» pour les discussions politiques.

Plus largement, le Département fédéral des affaires étrangères (DFAE) a établi un mécanisme de réponse aux défis de la pandémie pour les conflits. Il souhaite «stimuler la paix, l'état de droit et les droits de l'homme» pendant cette crise. M. Cassis a relevé que 21 dispositifs étaient soutenus dans le monde, notamment pour favoriser le dialogue numérique.

«L'innovation est clé pour s'adapter aux défis de la crise du Covid», a-t-il insisté. Les technologiques numériques aident à maintenir des liens avec et entre les parties à un conflit mais «la paix demandera» toujours des discussions physiques, selon lui. «Plus que jamais, nous sommes prêts à soutenir des dialogues», a ajouté le conseiller fédéral.

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