L'investissement dans la prévention de désastres n'est pas suffisant selon la Suisse, alors que l'ONU alerte sur des menaces en augmentation. Le chef de la DDC a appelé mercredi devant quelque 150 pays à Genève les différents acteurs à modifier leur engagement.
Le financement pour empêcher des catastrophes «est bien plus rentable que la prise en charge des conséquences de désastres», a ajouté Manuel Sager au début de trois jours de la réunion de la Plateforme mondiale pour la réduction des risques de désastres (GPDRR). Or, de 2005 à 2017, moins de 4% de l'assistance humanitaire a été attribuée à la prévention plutôt qu'à la réponse.
En Suisse aussi, la question se pose avec la fonte des glaciers. Le pays «est très bien préparé. Même si davantage peut toujours être fait», a relevé devant la presse M. Sager. Dans le monde, le changement climatique provoque de nouvelles menaces, comme les sécheresses ou les inondations, et la famine augmente.
Même si tous les Etats peuvent être confrontés à ces problèmes, ceux-ci affectent beaucoup plus «les pays pauvres», insiste le chef de la Direction du développement et de la coopération (DDC), secrétaire d'Etat pour cette conférence qu'il copréside. La Suisse est responsable d'émissions de gaz à effet de serre mais elle a aussi oeuvré pour les solutions internationales, selon lui.
Appel pour les nouvelles technologies
Autre défi pour l'ensemble des pays, «nous devons aussi nous adapter et nous préparer» aux risques liés au terrorisme ou aux cyberattaques, a également insisté M. Sager. Il souhaite que tous les acteurs, des Etats au secteur privé en passant par la société civile, collaborent pour une innovation face aux risques. De son côté, la secrétaire générale adjointe de l'ONU Amina Mohammed a relevé dans un message vidéo que l'intelligence artificielle (IA) pouvait contribuer.
Dans un rapport publié mercredi, l'ONU tire la sonnette d'alarme sur une approche inadaptée des Etats. Jamais les êtres humains n'ont été confrontés à «des menaces aussi nombreuses et complexes», explique la représentante spéciale du secrétaire général de l'ONU sur la réduction des risques de désastres Mami Mizutori.
Devant la presse, elle a toutefois ajouté qu'«aucun problème ne peut être surmonté». Beaucoup d'acteurs ont appelé à associer davantage les communautés des pays menacés dans la préparation du dispositif face aux désastres.
Les Etats doivent adopter des politiques «systémiques» plutôt que de tenter de résoudre de manière séparée les menaces comme la pollution, les dommages biologiques, la sécheresse ou le changement climatique de manière séparée, aussi selon l'ONU. «Le doublement des situations météorologiques extrêmes» en 20 ans l'exige, explique Mme Mizutori.
Sommet attendu à New York
Après l'adoption du Cadre de Sendai il y a quatre ans, le rapport dévoile une première évaluation des avancées face aux sept objectifs établis dans cet accord. Celles-ci ont été «encourageantes» mais «insuffisantes», selon Mme Mizutori. Le rapport appelle à des améliorations dans les politiques nationales pour la collecte de données, l'évaluation et la réponse.
En près de 30 ans, plus de 90% de la mortalité liée à des désastres naturels a été observée dans les pays à revenus bas ou intermédiaires, surtout en Asie/Pacifique et en Asie. Le nombre de ces catastrophes a augmenté, contrairement à celles provoquées par des dommages biologiques.
Elles sont responsables du déplacement de près de 25 millions de personnes par an depuis une décennie, environ 50'000 par jour. Au total, 88 millions de personnes ont été affectées par des désastres multirisques sur la période entre 1997 et 2017. Et 68,5% des pertes économiques de 2005 à 2017 sont dues à des événements provoqués par de vastes risques, dont les deux tiers ont affecté les habitations.
Les conclusions de la réunion de la Plateforme doivent alimenter le format de haut niveau sur le développement durable en juillet et le Sommet mondial sur le climat en septembre à New York. Plus de 4000 personnes sont réunies jusqu'à vendredi à Genève.
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