Assaut du CapitoleUne inculpation de Trump n'est pas exclue
ATS
21.7.2022 - 00:48
Le ministre américain de la justice a insisté mercredi sur le fait que «personne n'est au-dessus de la loi» à propos de l'ancien président américain Donald Trump pour son rôle dans l'assaut du Capitole. De nombreux démocrates poussent à l'inculpation du milliardaire.
21.07.2022, 00:48
21.07.2022, 07:40
ATS
Merrick Garland est à la tête des procureurs fédéraux qui mènent «la plus importante investigation que le département américain de la justice [DoJ, ndlr] n'ait jamais menée», a-t-il déclaré à la presse à propos de l'enquête judiciaire sur l'assaut contre le Congrès à Washington, le 6 janvier 2021.
Ce jour-là, des milliers de partisans de Donald Trump avaient assisté à un discours enflammé de leur président, battu dans les urnes mais prétendant le contraire, avant de marcher vers le Congrès et de l'envahir.
Se pose depuis la question de la responsabilité juridique de Donald Trump. «Nous devons faire rendre des comptes à toute personne qui est responsable pénalement d'avoir essayé de renverser une élection légitime», a déclaré le ministre.
Plus de 850 arrestations
Questionné sur l'éventuelle application de ce principe à un ancien président, Merrick Garland a dit que «personne n'est au-dessus de la loi dans ce pays. Je ne peux pas être plus clair que cela.»
«Rien ne nous empêche, dans les principes de la poursuite pénale où ailleurs, de mener une enquête sur n'importe qui, n'importe qui, qui est responsable pénalement d'une tentative de renversement d'une élection démocratique», a-t-il ajouté.
Plus de 850 personnes ont été arrêtées dans le cadre de cette vaste enquête sur l'assaut du Parlement des Etats-Unis d'Amérique. La plupart d'entre eux ont été inculpés pour entrave à une procédure officielle: la certification, par les parlementaires ce jour-là, de l'élection de Joe Biden.
Donald Trump, 76 ans, qui flirte ouvertement avec une nouvelle candidature à la présidentielle de 2024, avait été, à la suite du 6 janvier, mis en accusation pour incitation à une insurrection par la chambre des représentants dans une procédure de destitution, bloquée in fine par le Sénat.
Sur le plan parlementaire, une commission d'enquête du congrès mène son propre travail. Elle doit boucler jeudi une série d'auditions publiques, cette fois-ci consacrée aux faits et gestes de Donald Trump le jour de l'assaut. A la fin de ses travaux prévue à l'automne, cette commission pourrait recommander au ministère de la justice d'inculper, ou non, l'ancien président.