Jean Castex a annoncé samedi à Toulouse raccourcir son déplacement en Occitanie pour mener une réunion à Paris avec les services et ministres concernés sur les «suites qu'il convient de donner» à l'attaque mortelle contre une policière la veille à Rambouillet.
«Ma visite aujourd'hui s'effectue dans un contexte très particulier lié à l'attentat ignoble dont a été victime une fonctionnaire de police à Rambouillet hier. C'est la République qui est attaquée, c'est l'Etat qui est défié, et nous ne nous laisserons pas faire. Cela va m'amener à adapter ma visite. Je vais me rendre au commissariat central de Toulouse», a déclaré Jean Castex.
«Je décalerai ce déplacement (dans le Gers, NDLR) pour faire le point avec les ministres et les services concernées (sur) les suites qu'il convient de donner aux évènements dramatiques qui se sont produits hier», a-t-il ajouté.
Le premier ministre ne se rendra pas à Sainte-Christie et à Vic-Fezensac dans le Gers comme initialement prévu, mais ira dans un commissariat à Toulouse avant de rentrer à Paris, selon la même source qui n'a pas fourni plus de précisions.
En visite
Arrivé samedi matin à Toulouse, le premier ministre a visité le chantier du téléphérique et devait suivre une présentation de la troisième ligne de métro de la ville.
Un homme de 36 ans, ressortissant tunisien, a tué une fonctionnaire de police en la poignardant à deux reprises à la gorge, vendredi dans l'entrée du commissariat de Rambouillet (Yvelines), avant d'être abattu par la police. Le parquet national antiterroriste s'est saisi de l'enquête.
Jean Castex, qui s'est rendu vendredi sur place, a fait part de sa «profonde émotion» et d'"un immense respect» pour les policiers.
Cette nouvelle attaque à l'arme blanche contre un membre des forces de l'ordre vient rappeler que le pays, dont le plan Vigipirate avait été rétrogradé début mars au niveau intermédiaire «risque attentat», vit toujours sous une menace jihadiste très élevée depuis 2015.