Des bombardements aériens et des tirs d'artillerie ont visé lundi la bande de Gaza, où l'armée israélienne poursuit son offensive contre le Hamas. Cela après des attaques meurtrières ces derniers jours sur un camp de déplacés et une école abritant des civils.
Six écoles ont été bombardée en neuf jours dans la bande de Gaza. Dimanche, 22 personnes ont été tuées à Nousseirat, a indiqué le ministère de la Santé du Hamas, dans le bombardement d'une école de l'Unrwa (photo).
Selon le Hamas, des frappes israéliennes ont tué 92 Palestiniens dans le camp d'Al-Mawasi, près de Khan Younès, un secteur déclaré il y a plusieurs mois "zone humanitaire" par Israël, où les civils déplacés avaient été invités à se regrouper.
Attaques aériennes et tirs d'artillerie sur la bande de Gaza - Gallery
Six écoles ont été bombardée en neuf jours dans la bande de Gaza. Dimanche, 22 personnes ont été tuées à Nousseirat, a indiqué le ministère de la Santé du Hamas, dans le bombardement d'une école de l'Unrwa (photo).
Selon le Hamas, des frappes israéliennes ont tué 92 Palestiniens dans le camp d'Al-Mawasi, près de Khan Younès, un secteur déclaré il y a plusieurs mois "zone humanitaire" par Israël, où les civils déplacés avaient été invités à se regrouper.
Le mouvement islamiste, dénonçant des «massacres» commis par Israël «contre des civils non armés» dans le territoire palestinien assiégé, a annoncé dimanche son retrait des négociations indirectes sur un cessez-le-feu.
Lundi, la Défense civile dans la bande de Gaza dirigée par le Hamas, a fait état d'au moins un mort et quatre blessés dans une attaque aérienne israélienne contre une école abritant des déplacés dans le quartier Al-Rimal de la ville de Gaza (nord). Il s'agit de la sixième école bombardée en neuf jours dans la bande de Gaza.
Sollicitée par l'AFP à propos de cette attaque, l'armée israélienne n'avait pas réagi en début de soirée.
Dimanche, 22 personnes ont été tuées à Nousseirat, a indiqué le ministère de la Santé du Hamas, dans le bombardement d'une école de l'Unrwa, l'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens, qui abritait «des milliers de déplacés» selon la Défense civile. L'armée a affirmé avoir «frappé des terroristes».
Tirs d'artillerie à Gaza-Ville
Des témoins ont signalé lundi des tirs d'artillerie dans plusieurs quartiers de Gaza-Ville. Dans le centre, une frappe sur le camp d'Al-Maghazi a fait cinq morts parmi lesquels trois enfants, selon le Croissant-Rouge palestinien, tandis que des tirs d'artillerie, selon des témoins, ont visé les environs du camp de Nousseirat, dans le même secteur.
Des témoins ont fait état par ailleurs de tirs d'hélicoptères dans les environs de Khan Younès et de Rafah, dans le sud du territoire palestinien. Des «tirs intenses d'artillerie» ont été également signalés près du quartier d'al-Amour, à l'est de Khan Younès.
L'armée d'occupation a affirmé avoir, la veille, «éliminé une cellule terroriste armée de lance-roquettes, lors de combats rapprochés» dans le secteur de Rafah. «De nombreux terroristes» ont également été «éliminés» dans le centre de la bande de Gaza, a-t-elle ajouté.
Samedi, selon le Hamas, des frappes israéliennes ont tué 92 Palestiniens dans le camp d'Al-Mawasi, près de Khan Younès, un secteur déclaré il y a plusieurs mois «zone humanitaire» par Israël, où les civils déplacés avaient été invités à se regrouper.
Incertitude sur Mohammed Deif
Israël a indiqué avoir visé Mohammed Deif, le chef militaire du Hamas, et Rafa Salama, commandant à Khan Younès du mouvement islamiste. Ceux-ci sont présentés comme «deux cerveaux du massacre du 7 octobre» dans ce pays, qui a déclenché la présente guerre, dernier épisode du très long conflit israélo-palestinien.
Mohammed Deif est sain et sauf, a affirmé dimanche un responsable du Hamas, sans lever complètement les doutes sur son sort. L'armée a annoncé que Rafa Salama avait été tué dans cette frappe, mais n'a pas donné d'informations concernant Mohammed Deif.
«Effroyable massacre»
Après la frappe sur Al-Mawasi, un responsable de l'Unrwa a raconté avoir assisté, à l'hôpital Nasser de Khan Younès, à «certaines des scènes les plus horribles» depuis le début de la guerre.
«J'ai vu des bambins doublement amputés, des enfants paralysés et dans l'impossibilité de recevoir un traitement», a décrit Scott Anderson, coordinateur humanitaire adjoint de l'Unrwa à Gaza. Le Hamas a dénoncé un «effroyable massacre».
L'armée a affirmé de son côté que «la frappe avait été menée dans une zone clôturée gérée par le Hamas» et que «la plupart des victimes étaient des terroristes».
Près de 39'000 morts
La guerre lancée après le 7 octobre par Israël a fait jusqu'à présent 38'664 morts, en majorité des civils, dont au moins 80 ces dernières 24 heures, d'après des données du ministère de la Santé du gouvernement de Gaza, dirigé par le Hamas.
Après des mois de négociations restées vaines, le retrait du Hamas porte un coup dur aux efforts des médiateurs, Qatar, Etats-unis et Egypte, pour avancer vers une trêve associée à un échange de prisonniers palestiniens contre des otages retenus à Gaza.
Le mouvement islamiste s'est toutefois dit prêt «à reprendre les négociations» quand Israël «fera preuve de sérieux». Le marathon diplomatique venait d'être relancé après une concession du Hamas, qui avait accepté de négocier sur la libération d'otages en l'absence d'un cessez-le-feu permanent avec Israël.
Mais samedi, le chef politique du Hamas, Ismaïl Haniyeh, a accusé Benjamin Netanyahu de chercher à bloquer un cessez-le-feu par des «massacres odieux». L'Israélien a toujours affirmé vouloir poursuivre la guerre jusqu'à la destruction du Hamas et la libération de tous les otages.