Ballon espion Les républicains critiquent Biden pour sa gestion de l'incident

ATS

5.2.2023 - 19:25

Les républicains critiquaient dimanche le président démocrate Joe Biden pour sa gestion selon eux pas assez ferme de l'incident du ballon chinois, abattu la veille par l'armée américaine après avoir survolé les Etats-Unis durant plusieurs jours. Les restes doivent maintenant être récupérés lors d'opérations en mer.

Biden a indiqué avoir donné l'ordre mercredi d'abattre «dès que possible» le ballon, entré une première fois dans l'espace aérien américain le 28 janvier au-dessus de l'Alaska.
Biden a indiqué avoir donné l'ordre mercredi d'abattre «dès que possible» le ballon, entré une première fois dans l'espace aérien américain le 28 janvier au-dessus de l'Alaska.
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«Que le président l'abatte au-dessus de l'Atlantique, c'est un peu comme tacler le quarterback après que le match soit fini», a déploré dimanche matin sur NBC l'élu républicain Mike Turner, président de la commission sur le renseignement de la Chambre des représentants. Le ballon «n'aurait jamais dû pouvoir entrer aux Etats-Unis, et terminer sa mission», a-t-il ajouté.

«Pourquoi cela a-t-il pris aussi longtemps pour le révéler aux Américains?», a lui demandé sur CNN le sénateur républicain Marco Rubio, vice-président de la commission du Sénat américain sur le renseignement.

Il a qualifié l'incident de «sans précédent», et estimé que le ballon était utilisé par la Chine pour démontrer qu'elle avait «la capacité de faire cela», sans que les Etats-Unis ne puissent «rien faire contre».

Ordre donné mercredi

M. Biden a indiqué avoir donné l'ordre mercredi d'abattre «dès que possible» le ballon, entré une première fois dans l'espace aérien américain le 28 janvier au-dessus de l'Alaska, puis une seconde au niveau de l'Idaho, dans le nord-ouest des Etats-Unis, le 31 janvier, soit mardi.

Mais le grand public n'a appris son existence que jeudi, lorsqu'il était au-dessus du Montana. Le Pentagone a expliqué avoir voulu attendre que le ballon survole la mer pour l'abattre, afin d'éviter tout dégât au sol lors de la retombée de débris.

Différents risques soupesés

La zone sur laquelle ceux-ci s'étendent, après l'opération menée au large de la côte de Caroline du Sud, fait plus de 11 kilomètres, a souligné dimanche matin sur CNN le ministre américain des Transports, Pete Buttigieg. L'affaire «a été gérée de façon appropriée», en «soupesant les différents risques», a-t-il défendu.

L'entrée de ce ballon chinois dans l'espace aérien américain, dont le Pentagone assure qu'il s'agit d'un ballon espion, a attisé les tensions entre Washington et Pékin, et provoqué l'annulation de dernière minute d'une visite du chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken, en Chine.

Pékin, qui soutient qu'il s'agissait d'un aéronef civil, a accusé les Etats-Unis d'avoir «surréagi» en employant la force, et a dit se «réserver le droit» de répliquer.