Bélarus Bélarus: l'UE exhorte au dialogue

ATS

27.8.2020 - 13:29

Les ambassadeurs à Minsk de l'Union européenne (UE) et des Etats membres ont signifié jeudi au chef de la diplomatie bélarusse que les poursuites visant l'opposition étaient «inacceptables». Ils ont appelé le pouvoir à accepter le dialogue.

La rencontre avec le ministre des Affaires étrangères Vladimir Makei intervient alors que l'UE doit décider sous peu des sanctions qu'elle compte infliger aux hauts responsables qui auraient eu un rôle dans la répression et les fraudes électorales au Bélarus.

«Les diplomates européens ont souligné que les poursuites de membres du Conseil de coordination pour les motifs définis par les autorités sont inacceptables», a indiqué la délégation de l'UE au Bélarus sur sa page Facebook.

Les diplomates de l'UE ont demandé à pouvoir accéder aux prisons où sont détenus des Bélarusses ayant manifesté contre le pouvoir, sur fond de témoignages de mauvais traitements et de tortures par des prisonniers remis en liberté.
Les diplomates de l'UE ont demandé à pouvoir accéder aux prisons où sont détenus des Bélarusses ayant manifesté contre le pouvoir, sur fond de témoignages de mauvais traitements et de tortures par des prisonniers remis en liberté.
Source: KEYSTONE/AP/Dmitri Lovetsky

Ce conseil a été formé par l'opposition pour promouvoir une transition du pouvoir au moment où le président Alexandre Loukachenko, en place depuis 1994, fait face à un mouvement de contestation inédit provoqué par sa réélection controversée le 9 août.

Membres convoqués

Des centaines de milliers de personnes sont descendues dans la rue à travers le pays, malgré une première vague brutale de répression.

Le Conseil de coordination est visé par une enquête pour «atteinte à la sécurité nationale» et plusieurs de ses membres ont été convoqués par les enquêteurs, en tant que témoins, à l'instar de la prix Nobel de littérature Svetlana Alexievitch mercredi et de l'opposante Maria Kolesnikova jeudi.

Accès aux prisons réclamé

Les diplomates de l'UE ont aussi demandé à pouvoir accéder aux prisons où sont détenus des Bélarusses ayant manifesté contre le pouvoir, sur fond de témoignages de mauvais traitements et de tortures par des prisonniers remis en liberté.

M. Loukachenko, qui reste inflexible bien que confronté à bientôt trois semaines de contestation, a dénoncé jeudi une «guerre hybride», à la fois diplomatique et médiatique, piloté par ses voisins baltes et polonais.

Retour à la page d'accueil