Pourparlers Berlin coopère pour «atténuer» les effets d'un gazoduc controversé

ATS

9.6.2021 - 08:07

L'Allemagne travaille avec les Etats-Unis pour «atténuer» les effets négatifs liés au gazoduc controversé Nord Stream 2 avec la Russie, a déclaré mardi le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken. Il est sous le feu des critiques d'élus américains pour avoir renoncé à des sanctions décisives contre ce projet.

Mecklembourg-Poméranie-Occidentale, Putbus : Les conduites du gazoduc Nord Stream 2 de la mer Baltique sont chargées sur un navire dans les locaux du port de Mukran.
Mecklembourg-Poméranie-Occidentale, Putbus : Les conduites du gazoduc Nord Stream 2 de la mer Baltique sont chargées sur un navire dans les locaux du port de Mukran.
KEYSTONE

Le gouvernement de Joe Biden a décidé fin mai de ne pas sanctionner les acteurs principaux de Nord Stream, reliant la Russie à l'Allemagne. Moscou a salué cette décision avant son sommet entre le président américain et son homologue russe Vladimir Poutine prévu le 16 juin à Genève.

Antony Blinken, critiqué par des sénateurs républicains mais aussi de son propre camp démocrate lors d'une audition parlementaire, a estimé que le nouveau gouvernement américain avait hérité d'un gazoduc quasiment terminé – un «fait accompli» impossible à stopper.

«Le pire résultat possible, de notre point de vue, aurait été une construction du gazoduc terminée, la relation avec l'Allemagne empoisonnée, et aucune incitation pour l'Allemagne à travailler avec nous pour atténuer les graves conséquences négatives» de ce projet, a-t-il dit. «Les Allemands discutent maintenant avec nous, nous dialoguons activement avec eux», a-t-il assuré.

Droits de transit à l'Ukraine

L'Ukraine redoutait particulièrement la construction de Nord Stream 2, qui permet à la Russie d'éviter son territoire, privant Kiev de retombées économiques liées aux droits de transit.

Le secrétaire d'Etat a expliqué qu'une des options évoquées avec les alliés européens des Etats-Unis était de garantir à l'Ukraine le maintien de droits de transit pendant «de nombreuses années».

Il a ajouté que Berlin discutait avec Washington d'éventuelles mesures susceptibles d'être déclenchées automatiquement si Moscou utilisait le gaz comme moyen de pression sur Kiev.