Attaques du Capitole et à BrasiliaBiden et Lula jurent de défendre une démocratie «mise à l'épreuve»
ATS
11.2.2023 - 00:21
Le président brésilien Lula, reçu vendredi par son homologue américain Joe Biden, a estimé qu'ils ne devaient «plus jamais permettre» des assauts contre la démocratie tels qu'en ont connu les Etats-Unis et le Brésil. «La démocratie a gagné», a lancé le second.
Keystone-SDA
11.02.2023, 00:21
11.02.2023, 08:18
ATS
Le président américain a reconnu que la démocratie avait été «mise à l'épreuve» dans les deux pays, le 6 janvier 2021, quand des partisans de l'ancien président Donald Trump ont attaqué le Capitole à Washington et, le 8 janvier 2023, quand une foule acquise à l'ancien chef d'Etat Jair Bolsonaro a pris d'assaut les institutions de Brasilia, qui avait décroché son téléphone pour appeler son homologue brésilien au moment de ces émeutes.
Les deux dirigeants ont continué à comparer leurs expériences, dans un bref échange qui s'est tenu devant la presse dans le bureau ovale, avant que ne commence la réunion bilatérale proprement dite.
Lula a vivement critiqué son prédécesseur d'extrême droite, actuellement présent aux Etats-Unis, qui diffusait «de fausses informations, le matin, l'après-midi, le soir», s'attirant cette réplique du président américain: «Cela me rappelle quelque chose».
Amazonie
M. «Bolsonaro est une copie fidèle de Trump. C'est comme si on le passait à la photocopieuse», a dit Lula dans un entretien à la chaîne CNN, diffusé avant sa rencontre à la Maison-Blanche.
«Je vais vous dire une chose: Bolsonaro n'a aucune chance de redevenir président du Brésil», a-t-il assuré à cette occasion, tout en assurant qu'il ne demanderait pas l'extradition de son rival, lequel se trouve en Floride.
«Le Brésil s'est isolé pendant quatre ans», a par ailleurs déploré le président brésilien dans le bureau ovale, tandis que Joe Biden a assuré que désormais les deux pays étaient «ensemble» pour défendre les valeurs démocratiques dans le monde.
Lula a beaucoup insisté sur l'environnement et en particulier sur sa «promesse» de supprimer d'ici à 2030 la déforestation dans la forêt amazonienne: «Prendre soin de la forêt tropicale amazonienne, c'est prendre soin de la planète, de notre propre survie».
La déforestation en Amazonie a progressé de 60% lors de chacune des années de mandat de Bolsonaro (2019-2022). Elle a continué, mais a nettement ralenti dès le premier mois de mandat de Lula.
Selon la Maison-Blanche, les discussions entre les Etats-Unis et le Brésil doivent se concentrer sur le «fonds pour l'Amazonie», un mécanisme financier multilatéral créé en 2008 et géré par le Brésil pour soutenir la lutte contre la déforestation. Lula a relancé le fonds, que son prédécesseur avait gel.