Réforme fiscale Biden veut augmenter les impôts pour les plus riches

ATS

27.4.2021 - 08:37

Le président américain Joe Biden veut augmenter les impôts sur les revenus du capital pour les 0,3% d'Américains les plus riches, a confirmé lundi la Maison Blanche.

Keystone-SDA

Brian Deese, directeur du Conseil économique national des États-Unis, prend la parole lors d'un point de presse à la Maison Blanche à Washington, DC, États-Unis, le 26 avril 2021.
Brian Deese, directeur du Conseil économique national des États-Unis, prend la parole lors d'un point de presse à la Maison Blanche à Washington, DC, États-Unis, le 26 avril 2021.
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Cette hausse d'impôts s'inscrit dans le cadre d'une réforme fiscale visant à «récompenser le travail et pas seulement la richesse», a souligné Brian Deese, le principal conseiller économique de Joe Biden.

Le projet de réforme, dont l'adoption par le Congrès devrait donner lieu à une âpre bataille loin d'être acquise, concernera seulement les contribuables gagnant plus d'un million de dollars par an, a-t-il précisé. Selon lui, seuls 0,3% des contribuables, soit environ 500'000 foyers, sont concernés. «Pour 997 foyers sur 1000, ce changement n'aura pas d'impact», a-t-il insisté.

Selon plusieurs médias américains, ce taux d'imposition pourrait être quasiment doublé, passant de 20% à 39,6%.

Deuxième volet du vaste plan d'investissement

Cette réforme fiscale vise à financer le «American Families Plan» ("Projet pour les familles américaines"), ensemble d'investissements centrés sur l'enfance, la famille et la santé dont Joe Biden doit présenter les grandes lignes mercredi soir lors de son premier discours au Congrès.

Cette proposition est le deuxième volet d'un vaste plan d'investissement dont le premier, centré sur les infrastructures, portait sur 2300 milliards de dollars sur huit ans. Joe Biden a proposé, pour le financer, de relever de 21% à 28% les impôts sur les sociétés, compensant partiellement la baisse qui avait été accordée par Donald Trump.

Washington mène aussi les discussions au G20 visant à aboutir à un accord sur un taux d'imposition minimal des entreprises, qui serait identique dans les pays signataires.