Désastre météorologiqueBilan revu à 145 morts après le cyclone Mocha en Birmanie
ATS
19.5.2023 - 10:02
En Birmanie, le bilan du cyclone Mocha s'élève désormais à 145 morts, en grande majorité des Rohingyas, a annoncé la junte vendredi. Les militaires au pouvoir ont indiqué qu'ils «prendraient des mesures» contre les médias qui ont fait état de bilans plus élevés.
19.05.2023, 10:02
19.05.2023, 10:12
ATS
Ce cyclone a frappé la Birmanie et le Bangladesh dimanche, avec des pluies battantes et des vents de 195 kilomètres à l'heure qui ont démoli des bâtiments et transformé les rues en rivières.
La tempête la plus violente dans la région depuis plus de 10 ans a ravagé des villages, déraciné des arbres et coupé les communications dans une grande partie de l'Etat Rakhine, où des centaines de milliers de Rohingyas vivent dans des camps de déplacés à la suite de décennies de conflit inter-ethnique.
«Selon les informations que nous avons obtenues, 4 soldats, 24 habitants et 117 Bengalis ont été tués dans la tempête, a déclaré l'équipe d'information de la junte. «Bengali» est un terme péjoratif utilisé en Birmanie pour désigner la minorité musulmane.
Un chef de village rohingya avait déclaré à l'AFP que plus d'une centaine de personnes étaient portées disparues dans son seul village à la suite du cyclone.
Un autre chef de village près de Sittwe, la capitale de l'Etat Rakhine, a déclaré à l'AFP qu'au moins 105 Rohingyas étaient morts dans les environs de la ville, et que le décompte n'était pas terminé.
Le communiqué de la junte indique également que les informations diffusées par les médias sur la mort de 400 Rohingyas sont «fausses» et que des mesures seront prises à l'encontre des organes de presse qui les ont publiées.
Depuis son coup d'Etat il y a plus de deux ans, la junte a arrêté des dizaines de journalistes et fermé les médias jugés critiques à l'égard de son régime.
Au Bangladesh voisin, des responsables ont déclaré à l'AFP que personne n'avait péri dans le cyclone, qui est passé à proximité d'immenses camps de réfugiés abritant près d'un million de Rohingyas qui ont fui la répression militaire en Birmanie en 2017.