Birmanie Décès de «Mya», la manifestante blessée par balles 

ATS

19.2.2021 - 07:39

La manifestante de 20 ans blessée par balles la semaine dernière en Birmanie est décédée vendredi matin, première victime de la répression des généraux, a annoncé l'hôpital où elle était traitée.

Malgré la répression de la junte militaire, les manifestations continuent en Birmanie ce 19 février.
Malgré la répression de la junte militaire, les manifestations continuent en Birmanie ce 19 février.
KEYSTONE

Mya Thwate Thwate Khaing avait reçu une balle dans la tête le 9 février lors d'une manifestation contre le putsch à Naypyidaw, la capitale administrative de la Birmanie.

Des violences avaient éclaté lorsque les forces de sécurité avaient commencé à tirer des balles en caoutchouc sur les manifestants. Les médecins de l'hôpital de la ville avaient par la suite déclaré à l'AFP qu'au moins deux personnes avaient été grièvement blessées par des balles réelles, dont la jeune femme.

«Nous confirmons sa mort à 11 heures ce matin» a déclaré à l'AFP son médecin, ajoutant que son corps avait été transporté à l'institut médico-légal de Naypyidaw pour être examiné dans l'après-midi car «il s'agit d'un cas d'injustice».

Pression «immense» sur l'hôpital

«Nous garderons (la cause du décès) enregistrée et en enverrons une copie aux autorités. Nous chercherons justice et avancerons», a ajouté le médecin, qui a voulu conserver l'anonymat.

Il a indiqué que le personnel de l'hôpital avait fait face à une pression immense dès que Mya Thwate Thwate Khaing avait été admise dans l'unité de soins intensifs.

«Certains ont déjà quitté l'hôpital à cause de la pression», a-t-il affirmé.

Le porte-parole militaire devenu ministre adjoint de l'information, Zaw Min Tun, a confirmé cette semaine que «Mya» avait été victime de tirs et a assuré que les autorités continueraient d'enquêter sur l'affaire.

Elle est rapidement devenue un symbole de résistance pour les manifestants qui réclament la libération de l'ancienne cheffe du gouvernement civil Aung San Suu Kyi, la fin de la dictature et l'abrogation de la constitution de 2008, trop favorable à l'armée.

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