Condamnation d'Aung San Suu Kyi Condamnation d'Aung San Suu Kyi : "une tentative effroyable d'étouffer l'opposition"

ATS

6.12.2021 - 11:59

Le gouvernement britannique a qualifié lundi de «tentative effroyable (...) d'étouffer l'opposition» la condamnation de l'ex-cheffe du gouvernement civil birman Aung San Suu Kyi à quatre ans de prison pour incitation aux troubles publics et violation des règles sanitaires liées au Covid.

Arrêtée lors du coup d'Etat du 1er février, Aung San Suu Kyi a déjà été inculpée à quatre reprises: pour importation illégale de talkies-walkies, non respect des restrictions liées au coronavirus, violation d'une loi sur les télécommunications et incitation aux troubles publics (archives).
Arrêtée lors du coup d'Etat du 1er février, Aung San Suu Kyi a déjà été inculpée à quatre reprises: pour importation illégale de talkies-walkies, non respect des restrictions liées au coronavirus, violation d'une loi sur les télécommunications et incitation aux troubles publics (archives).
KEYSTONE/EPA/NYEIN CHAN NAING

6.12.2021 - 11:59

«La condamnation d'Aung San Suu Kyi est une autre tentative effroyable du régime militaire de Birmanie d'étouffer l'opposition et de supprimer la liberté et la démocratie. Le Royaume-Uni appelle le régime à libérer les prisonniers politiques, à engager le dialogue et à permettre un retour à la démocratie», a déclaré dans un communiqué la ministre des Affaires étrangères Liz Truss.



"La brutalité impitoyable du régime actuel"

Lundi, l'ex-icône de la démocratie renversée par l'armée en février a été condamnée à deux ans de prison pour incitation aux troubles publics et à la même peine pour violation des règles sanitaires liées au Covid.

L'ancien président Win Myint a été condamné aux mêmes même peines, a déclaré par téléphone à l'AFP un porte-parole de la junte Zaw Min Tun, ajoutant qu'ils ne seraient pas conduits en prison pour le moment.

L'ancien Premier ministre travailliste Tony Blair a lui aussi dénoncé ces condamnations, qui montrent selon lui «la brutalité impitoyable du régime actuel en Birmanie et leur intention de détruire complètement la démocratie naissante du pays».

Une condamnation liée à des déclarations

La condamnation pour incitation est liée à des déclarations publiées par le parti d'Aung San Suu Kyi, la Ligue nationale pour la démocratie (LND), peu après le coup d'État, condamnant la prise de pouvoir par les généraux.

Le chef d'inculpation relatif au Covid est lié quant à lui aux élections de l'année dernière, que la LND a remportées haut la main, mais les détails ne sont pas connus, la junte ayant imposé le silence sur les procédures judiciaires.

ATS