SoudanBlinken consulte tous azimuts pour obtenir un cessez-le-feu
ATS
21.4.2023 - 06:56
Le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken a multiplié jeudi les échanges diplomatiques sur les combats au Soudan. Il a notamment discuté avec les deux dirigeants belligérants, afin de parvenir à un bref cessez-le-feu, a fait savoir un porte-parole.
Keystone-SDA
21.04.2023, 06:56
ATS
Le secrétaire d'Etat américain a téléphoné, séparément, au général Abdel Fattah al-Burhane et son rival Mohamed Hamdane Daglo, dit «Hemedti», pour les «exhorter» à «mettre en place et faire respecter un cessez-le-feu dans l'ensemble du pays jusqu'à la fin de l'Aïd el-Fitr», soit dimanche, selon le communiqué de Vedant Patel.
Il a également participé à une réunion ministérielle avec le président de la Commission de l'Union africaine (UA), Moussa Faki Mahamat, ainsi que d'autres partenaires, qui ont «unanimement» appelé à une cessation des combats à l'occasion de cette fête religieuse qui marque, vendredi, la fin du jeûne musulman du ramadan.
Une telle trêve devrait permettre de «soulager la souffrance du peuple soudanais et ouvrir la voie à un cessez-le-feu de plus long terme», note encore le département d'Etat américain.
Cet appel intervient quelques heures après celui, similaire, du secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres qui multiplie lui aussi les consultations diplomatiques pour décrocher une pause dans les combats qui ravagent le pays depuis six jours.
«La communauté régionale et internationale parle d'une seule voix pour demander l'arrêt des violences, et elle exige que les deux chefs militaires entendent cette voix», ajoute le porte-parole adjoint de la diplomatie américaine Vedant Patel.
Sans succès jusqu'à présent
Depuis le 15 avril, les affrontements, principalement dans la capitale et la région du Darfour (ouest), ont fait «plus de 330 morts et 3.200 blessés», selon l'Organisation mondiale de la Santé (OMS).
Les Etats-Unis avaient annoncé plus tôt jeudi envoyer des renforts militaires dans la région, à Djibouti, au cas où une évacuation de l'ambassade américaine à Khartoum serait nécessaire.