Ballon espion chinois«Cela ne doit plus jamais se produire», avertit Blinken
ATS
18.2.2023 - 21:57
Le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken a déclaré à son homologue chinois Wang Yi que l'incident du ballon chinois abattu par l'armée américaine ne devait «plus jamais se produire», lors d'une rare rencontre samedi à Munich.
18.02.2023, 21:57
18.02.2023, 23:01
ATS
Le secrétaire d'Etat américain a également mis en garde Wang Yi contre les «implications et les conséquences» pour la Chine s'il s'avérait qu'elle apporte un «soutien matériel» à la Russie dans sa guerre en Ukraine, a indiqué le porte-parole du département d'Etat.
La rencontre, qui s'est déroulée à l'abri des médias en marge de la conférence sur la sécurité qui se tient à Munich, en Allemagne, a duré une heure environ et l'échange a été «franc et candide», a indiqué par ailleurs à des journalistes un haut responsable du département d'Etat sous couvert d'anonymat.
Acte «irresponsable»
M. Blinken a insisté auprès de son homologue sur le fait que l'affaire du ballon chinois, qui a survolé le territoire américain pendant plusieurs jours avant d'être abattu, avait été un acte «irresponsable qui ne doit plus jamais se produire».
L'incident du ballon a contraint M. Blinken à reporter in extremis un rare déplacement à Pékin prévu début février et ravivé les tensions entre les deux grandes puissances rivales.
«Le secrétaire d'Etat lui a clairement dit que les Etats-Unis ne toléreront aucune violation de leur souveraineté et que le programme de ballons de surveillance à haute altitude de la Chine avait été exposé aux yeux du monde», a poursuivi le porte-parole du département d'Etat.
Pas une nouvelle guerre froide
«Concernant la guerre brutale menée par la Russie en Ukraine, le secrétaire a mis en garde contre les implications et conséquences s'il s'avère que la Chine fournit un soutien matériel à la Russie ou l'aide à échapper aux sanctions» imposées par les Occidentaux.
M. Blinken a cependant réitéré à Wang Yi le fait que les Etats-Unis ne cherchaient pas le «conflit» avec la Chine ni une «nouvelle guerre froide» et que Washington entendait maintenir les lignes de communication ouvertes avec Pékin malgré leurs divergences.