Bolivie Le président se défend des accusations sur un coup d'Etat

ATS

4.7.2024 - 07:14

Le président bolivien Luis Arce a répondu mercredi au chef de l'Etat argentin Javier Milei et à l'ex-président de la Bolivie Evo Morales, qui l'accusent d'avoir menti au sujet du coup d'Etat manqué à La Paz, appelant en particulier son compatriote à «décider de quel côté de l'histoire il veut être».

La police présente à la presse l'officier de l'armée arrêté Vladimir Lupa Salamanca, au centre, suite à son implication présumée dans ce que le président Luis Arce a qualifié de tentative de coup d'État, à La Paz, en Bolivie, le mercredi 3 juillet 2024. (AP Photo/Juan Karita).Vladimir Lupa Salamanca
La police présente à la presse l'officier de l'armée arrêté Vladimir Lupa Salamanca, au centre, suite à son implication présumée dans ce que le président Luis Arce a qualifié de tentative de coup d'État, à La Paz, en Bolivie, le mercredi 3 juillet 2024. (AP Photo/Juan Karita).Vladimir Lupa Salamanca
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Les déclarations de M. Milei ne sont «pas surprenantes», «il a des conflits avec l'Espagne, il a des conflits avec le Brésil, il a des conflits avec le Paraguay, il a eu des altercations avec le Chili (...) En réalité, je ne pense pas que cela aide le bon voisinage (...) ce conflit (...), malheureusement», a déclaré le président bolivien lors d'un entretien avec l'AFP.

La présidence argentine avait déclaré «rejeter» ce qu'elle a qualifié de «fausse dénonciation d'un coup d'Etat faite par le gouvernement bolivien, confirmé comme faux aujourd'hui». En réaction, la Bolivie a rappelé lundi pour consultations son ambassadeur en Argentine.

«Maintenant, ce qui nous surprend le plus, c'est la convergence entre (Javier) Milei et Evo Morales (...) Je pense qu'Evo a le temps de décider de quel côté de l'histoire il veut être, qu'il doit se définir, parce qu'il est clair que la position défendue par M. Milei n'est pas une position de gauche», a ajouté M. Arce lors de l'entretien.

Dimanche, l'ancien président bolivien a accusé Luis Arce, son ancien allié, d'avoir «menti» au sujet du récent plan militaire contrecarré, suggérant même qu'il ait pu s'agir d'un «auto-coup d'Etat».

M. Morales a été l'un des premiers à mettre en garde sur ses réseaux sociaux à propos du soulèvement armé du 26 juin, lorsque des troupes avec des chars, dirigées par l'ancien commandant de l'armée Juan José Zúñiga, ont assiégé le palais présidentiel bolivien.

Bénéficiant d'un soutien quasi unanime, y compris de la part de la communauté internationale, M. Arce a ensuite répondu aux doutes semés par le général Zúñiga, ancien commandant de l'armée.

Au moment de son arrestation, le général Zúñiga avait déclaré que Luis Arce lui-même lui avait demandé de «mettre en scène quelque chose pour augmenter sa popularité», ce qui a été démenti par le président bolivien, au pouvoir depuis 2020.

Cependant, les propos du général ont été repris par Evo Morales avec lequel M. Arce se disputent aujourd'hui le pouvoir et l'investiture du Mouvement vers le socialisme (MAS) pour les élections présidentielles de 2025.