24 heures aprèsBolsonaro toujours silencieux après sa défaite face à Lula
ATS
1.11.2022 - 06:09
Le président brésilien Jair Bolsonaro restait muré dans son silence mardi plus de 24 heures après sa défaite face à Luiz Inacio Lula da Silva à l'élection présidentielle. Des partisans du chef d'Etat sortant ont bloqué des axes routiers partout à travers le pays.
Keystone-SDA
01.11.2022, 06:09
01.11.2022, 08:51
ATS
A Brasilia, la sécurité a été renforcée «de façon préventive» près de la place des Trois Pouvoirs, qui rassemble le palais présidentiel, la cour suprême et le Parlement, en prévision de l'arrivée possible de manifestants pro-Bolsonaro.
Après avoir perdu dimanche d'extrême justesse face à M. Lula (50,9%-49,1%), le chef de l'Etat en exercice – jusqu'à la passation de pouvoirs le 1er janvier – s'est isolé dans sa résidence officielle d'Alvorada à Brasilia.
Lundi matin, il s'est rendu au palais du Planalto, le siège de la présidence, puis est revenu dans l'après-midi dans sa résidence, sans faire la moindre déclaration, a constaté un photographe de l'AFP.
Ce lourd silence, dont Lula avait dit être «inquiet» dès dimanche soir, rappelait à beaucoup de Brésiliens que Jair Bolsonaro avait maintes fois menacé de ne pas reconnaître le verdict des urnes s'il perdait.
«On va le remettre au pouvoir»
La période de transition a démarré de manière tendue lorsque des camionneurs et des manifestants pro-Bolsonaro ont bloqué des autoroutes dans au moins onze Etats du pays lundi, brûlant des pneus et stationnant des véhicules au milieu de la route pour interrompre le trafic. Ils ont été dispersés par les autorités dans certaines régions.
M. Bolsonaro «a été enlevé de son trône par la force et on va le remettre au pouvoir avec la force qui est la nôtre, nous, le groupe des camionneurs», a dit à l'AFP un chauffeur routier de 40 ans. Il prenait part lundi au blocage de l'autoroute entre Rio de Janeiro et São Paulo, la capitale économique, à Barra Mansa (sud-est), sans qu'il soit possible de savoir si le mouvement était spontané ou coordonné.
Lundi soir, un juge de la cour suprême a ordonné à la police de disperser immédiatement les barrages. Il agissait en réponse à la demande d'une fédération de transport qui se plaignait que cela nuisait à leurs affaires.
Selon le chef de la police routière fédérale, des barrages ont été dressés «dans tout le Brésil». «Nous en libérons un et un autre se forme», a-t-il ajouté.