Kiev Bombardement russe sur un quartier résidentiel 

ATS

23.3.2022 - 11:46

Un quartier résidentiel du nord-ouest de Kiev a été la cible mercredi matin d'un bombardement russe qui a fait quatre blessés légers et endommagé plusieurs habitations, a-t-on appris de sources concordantes.

Les pompiers s'affairaient avec des lances à incendies pour éteindre les flammes dans un quartier résidentiel de Kiev frappé par des bombes russes.
Les pompiers s'affairaient avec des lances à incendies pour éteindre les flammes dans un quartier résidentiel de Kiev frappé par des bombes russes.
ATS

Des tirs d'artillerie se sont abattus en début de matinée sur le quartier Nyvky, dans la partie de la capitale urkainienne la plus proche de la ligne de front à environ cinq kilomètres, a constaté l'AFP.

Une maison a été totalement détruite et incendiée, plusieurs immeubles ont été grêlés de schrapnels et leurs vitres soufflées, a-t-on constaté.

Des vitrines de commerces voisins ont été également brisées et des arbres de ce quartier résidentiel décapités. La frappe a blessé quatre personnes, selon un communiqué de l'administration de la ville de Kiev.

«L'ennemi a de nouveau bombardé. (...) Le district de Shevchenkivskyi a essuyé des tirs dans la matinée. Les secouristes sont actuellement sur place pour tenter d'éteindre plusieurs incendies dans des maisons privées et des immeubles de grande hauteur», a indiqué la ville.

«Je rentrais de fumer une cigarette dehors quand tout d'un coup, boum, le plafond s'est effondré», a raconté à l'AFP Volodymyr Okhrimenko, occupant de l'une des maisons touchées où les pompiers s'affairaient avec des lances à incendies pour éteindre les flammes.

«J'ai perdu connaissance quelques instants, avant de pouvoir me relever. Nous étions trois, avec ma soeur et son mari, dans la maison partagée par deux familles. (...) Personne n'est mort», a expliqué ce retraité, encore sonné mais heureux de s'en sortir avec une simple égratignure au front.

«J'ai juste eu le temps de prendre quelques documents et de sortir, avant que la maison ne prenne feu», a témoigné sa soeur, choquée et les yeux rougis par la fumée.

Avancée stoppée

La capitale ukrainienne a été la cible de plusieurs bombardements depuis le début de l'invasion russe le 24 février et l'arrivée des troupes de Moscou en périphérie nord-ouest et est de la capitale. Leur avancée a depuis lors été stoppée par les forces ukrainiennes, notamment autour de la localité d'Irpin (nord-ouest), désormais interdite aux journalistes.

Au total, 228 personnes, dont 65 civils (parmi lesquels 4 enfants), ont été tuées dans Kiev depuis le début de l'invasion, selon la mairie.

Ces derniers jours, les bombardements russes en ville restent sporadiques et semblaient se concentrer sur des objectifs militaires, à l'image du missile qui a frappé dimanche soir un centre commercial d'un autre quartier nord-ouest, où les forces ukrainiennes dissimulaient pièces et munitions d'artillerie selon Moscou.

Des parties de missiles, abattus par les défenses anti-aériennes ukrainiennes, ont toutefois fait des dégâts sur des immeubles et causé des pertes civiles. Des drones suicides ou larguant des bombes sont également employés par l'armée russe au dessus de la capitale, hérissée de check-points, tranchées et postes de combats aménagés à tous les coins de rue.

Le quotidien des habitants restant dans la ville, pour beaucoup des hommes dont la plupart sont mobilisés dans l'armée et les unités de volontaires, est ponctuée par les sirènes d'alarme, plus souvent en début de soirée ou au petit matin, appelant à se mettre aux abris.