CoronavirusBoris Johnson veut contenir une 2e vague
ATS
17.9.2020 - 11:59
Le Premier ministre britannique Boris Johnson a déclaré jeudi qu'il fallait «être dur maintenant» pour contenir une deuxième vague de nouveau coronavirus, comparée à la deuxième «bosse» d'un chameau. Il souhaite ainsi sauver Noël, cher aux Britanniques.
«La seule manière d'assurer que le pays puisse profiter de Noël est d'être dur maintenant», a insisté le dirigeant conservateur dans une interview au tabloïd The Sun. «Donc si nous pouvons (...) stopper la deuxième bosse du dromadaire, aplatir la deuxième bosse. Dromadaire ou chameau? Je ne me souviens plus si c'est un dromadaire ou un chameau qui a deux bosses. Hmmm. Vérifiez», a-t-il ajouté.
Boris Johnson avait déjà utilisé une autre métaphore en mars, lors de la première vague de Covid-19. Il s'était alors engagé à «aplatir le sombrero», en référence à la forme de la courbe de l'épidémie.
Pas plus de six personnes
Pour tenter de freiner la propagation du virus, il a appelé la population à respecter l'interdiction de se réunir à plus de six personnes (enfants inclus) en Angleterre, à l'intérieur comme à l'extérieur. Les autres nations du pays décident de leurs propres règles sanitaires.
Il a également dit envisager l'instauration d'un couvre-feu pour les pubs en Angleterre. «C'est le genre de choses que nous regarderons», a-t-il indiqué.
Mais le Premier ministre veut éviter un nouveau confinement national, qui serait ravageur pour une économie déjà très affaiblie par la pandémie. «La chose essentielle maintenant est que je ne souhaite pas retourner dans une sorte de grand confinement qui empêche les entreprises de fonctionner», a-t-il souligné.
Des mesures de confinement locales, telles des interdictions de se rassembler entre différents foyers, ont toutefois déjà été mises en place pour contenir des flambées de la maladie. De nouvelles restrictions devraient être annoncées jeudi dans le nord-est de l'Angleterre, où résident presque deux millions de personnes.
Hausse des contaminations
Les nouvelles contaminations sont reparties en flèche au Royaume-Uni, dépassant la barre des 3000 cas quotidiens depuis plusieurs jours et frôlant même celle des 4000 cas mercredi. Le pays est le plus endeuillé d'Europe avec près de 41'700 morts.
Les cas positifs pourraient être plus nombreux. Beaucoup de personnes présentant des symptômes ne parviennent pas à accéder à un test de dépistage, ce qui vaut au gouvernement de vives critiques.
«Je crains qu'en ce moment le système a du mal avec le véritable poids de la demande», a concédé Boris Johnson. Il s'est engagé une nouvelle fois à augmenter la capacité de dépistage à 500'000 tests quotidiens d'ici fin octobre.