Burkina Faso Burkina: 39 morts dans l'attaque de Silgadji

ATS

29.1.2020 - 11:57

Le Burkina Faso est confronté à des attaques djihadistes qui ont fait près de 800 morts depuis 2015 (archives).
Le Burkina Faso est confronté à des attaques djihadistes qui ont fait près de 800 morts depuis 2015 (archives).
Source: KEYSTONE/AP/SUNDAY ALAMBA

L'attaque samedi par des djihadistes à Silgadji, village du nord du Burkina Faso, a fait 39 morts, a indiqué mercredi un communiqué du gouvernement burkinabè. Des hommes ont été exécutés après avoir été séparés des femmes selon des témoignages.

«Les opérations de ratissage entreprises dans la zone par les Forces de défense et de sécurité (FDS) ont permis de constater la mort de 39 de nos concitoyens dans cette attaque lâche et barbare», selon le texte du ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement Remis Fulgance Dandjinou.

Une source sécuritaires avait fait état mardi d'un bilan d'«entre dix et trente morts» alors que des témoins évoquaient «une cinquantaine de morts».

«Les FDS ont apporté leur aide et leur soutien aux populations pour l'inhumation des victimes», poursuit le texte du gouvernement qui «appelle les populations dans les zones de fort défi sécuritaire à éviter les rassemblements qui donnent l'occasion aux terroristes de perpétrer leurs attaques».

Spirale de violence

Dimanche, des habitants de Silgadji fuyant le massacre étaient arrivés à Bourzanga (nord). Selon leurs témoignages, «les terroristes ont encerclé les populations au marché du village, avant de les séparer en deux groupes. Les hommes ont été exécutés et les femmes sommées de quitter le village», a déclaré à l'AFP un habitant de Bourzanga.

De source sécuritaire, les forces de sécurité ont progressé lentement vers le village, en raison des craintes que les accès aient été minés.

Le Burkina Faso, frontalier du Mali et du Niger, est confronté à des attaques djihadistes qui ont fait près de 800 morts depuis 2015. Sous-équipées et mal entraînées, les forces de sécurité burkinabè n'arrivent pas à enrayer la spirale de violences malgré l'aide de militaires étrangers, notamment français.

Selon l'ONU, les attaques djihadistes au Mali, au Niger et au Burkina ont fait 4000 morts en 2019 et provoqué une crise humanitaire sans précédent avec 600'000 déplacés et réfugiés qui fuient les violences.

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