Demande d'explicationsToujours recherché, Puigdemont serait reparti... vers Waterloo
ATS
9.8.2024 - 13:42
Le leader indépendantiste catalan Carles Puigdemont est «hors» d'Espagne et reparti «vers Waterloo», en Belgique, après sa rocambolesque réapparition éclair à Barcelone jeudi, ont déclaré à une radio catalane son avocat et le secrétaire général de son parti.
09.08.2024, 13:42
ATS
«Il retourne vers Waterloo», a déclaré à Rac1 Jordi Turull, le secrétaire général de Junts per Catalunya (Ensemble pour la Catalogne), ajoutant qu'il ne savait pas si Carles Puigdemont était déjà arrivé dans cette ville belge proche de Bruxelles, où il a passé la majeure partie de ses sept années d'exil.
L'avocat de Carles Puigdemont, Gonzalo Boye, avait auparavant déclaré sur la même radio que son client était «hors» d'Espagne, sans plus de précision, assurant que Carles Puigdemont lui-même allait s'exprimer «aujourd'hui ou demain».
«Le premier scénario prévu était qu'il puisse rentrer pour bénéficier (...) de la loi d'amnistie», a ajouté Jordi Turull, assurant que ce retour express en Catalogne et cette nouvelle fuite à l'étranger n'étaient pas le plan envisagé à l'origine.
Le juge de la Cour suprême qui instruit l'enquête sur Carles Puigdemont a officiellement demandé vendredi des explications à la police catalane et au ministre de l'Intérieur espagnol sur la fuite, jeudi, du leader indépendantiste après sa réapparition à Barcelone.
Le juge Llarena, qui a émis le mandat d'arrêt visant Carles Puigdemont, réclame notamment des éclaircissements sur le dispositif policier à Barcelone pour comprendre son «échec», et sur les moyens mis en oeuvre pour repérer et arrêter Carles Puigdemont à la frontière avant son apparition pour un bref discours près du Parlement à Barcelone, après 7 ans d'exil.
Toujours recherché
Malgré la loi d'amnistie négociée par le Premier ministre Pedro Sanchez en échange du soutien à son gouvernement du parti de Carles Puigdemont, ce dernier est toujours recherché par la justice espagnole pour son rôlé dans la tentative de sécession avortée de 2017.
Très critiquée par l'opposition, cette loi d'amnistie est au coeur de multiples débats juridiques et le 1er juillet, la Cour suprême a décidé qu'elle ne s'appliquait qu'à certains des délits reprochés au dirigeant indépendantiste.
Figure centrale de l'indépendantisme catalan, Carles Puigdemont avait annoncé son retour en Catalogne pour prendre part au vote d'investiture du nouveau président de la région.
Il s'est finalement contenté d'un bref discours prononcé près du Parlement sur une tribune, devant des milliers de sympathisants, avant de s'éclipser discrètement, parvenant à déjouer le dispositif policier censé permettre son arrestation.