«Premier pas vers la paix»Cassis appelle au dialogue avec la Russie à l'ONU
ss, ats
25.9.2024 - 02:40
Dans un discours au Conseil de sécurité sur la guerre en Ukraine, le ministre des affaires étrangères Ignazio Cassis a appelé au dialogue avec la Russie. Selon lui, la conférence de paix en juin au Bürgenstock (NW) a permis de lever les blocages.
Keystone-SDA, ss, ats
25.09.2024, 02:40
25.09.2024, 06:55
ATS
«Ce premier pas vers la paix doit être suivi par d'autres. Il est important de poursuivre le dialogue également avec la Russie», a déclaré Ignazio Cassis. La Suisse a ainsi choisi un ton différent de celui d'autres pays occidentaux comme les Etats-Unis ou la France, qui ont condamné avec la plus grande fermeté aussi bien la Russie que tous les Etats qui soutiennent l'agression russe.
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a également participé à la réunion, déclarant que la Russie, seul agresseur dans le conflit, ne pouvait être que «contrainte à la paix» par la communauté internationale.
Une diplomatie pragmatique est requise
Le conseiller fédéral a également déclaré qu'il était «essentiel que le Conseil continue à réfléchir aux moyens de mettre fin à la guerre russe contre l'Ukraine». Le ministre des affaires étrangères n'a toutefois pas mentionné un retrait immédiat des troupes russes d'Ukraine, comme il l'avait demandé à New York ces deux dernières années.
Seule une diplomatie pragmatique peut permettre de sortir de l'impasse qui a déjà coûté trop de vies humaines, a poursuivi le Tessinois. «Jusqu'à présent, ce Conseil n'a pas assumé pleinement ses responsabilités. Après 1000 jours de guerre, nous n'avons toujours pas trouvé de solution diplomatique», a déclaré Ignazio Cassis.
Un besoin de préparer une reconstruction
Il a ensuite souligné l'importance de discuter de la reconstruction de l'Ukraine: «Une paix durable dépendra aussi d'une reconstruction bien préparée», a déclaré le ministre des affaires étrangères.
Peu après le début du conflit, la Suisse en a déjà posé les bases avec la conférence de Lugano, a déclaré le conseiller fédéral. L'une de ses priorités est le déminage humanitaire: «Nous investissons actuellement 120 millions de dollars américains pour déminer les zones civiles et agricoles en Ukraine», a-t-il encore précisé.