Colombie Les fortes pluies font 271 morts en novembre

ATS

17.11.2022 - 22:24

Les pompiers aident une femme à évacuer la montée des eaux d'une rivière à Cali.
Les pompiers aident une femme à évacuer la montée des eaux d'une rivière à Cali.
ATS

Au moins 271 personnes sont mortes depuis début novembre en Colombie en raison de la saison des pluies, la plus forte depuis quatre décennies et qui pourrait durer jusqu'en mars, selon un rapport officiel publié jeudi.

Les précipitations ont augmenté au cours des trois dernières semaines, affectant 745'000 personnes dans les 32 départements du pays, selon l'Unité nationale de gestion des risques de catastrophes (UNGRD).

Les pluies sont associées au phénomène cyclique de La Niña, qui entraîne un refroidissement de l'océan Pacifique. Le réchauffement climatique pourrait également accroître le phénomène et le rendre plus meurtrier, selon les scientifiques.

La presse locale s'interroge depuis des jours sur cet hiver particulièrement pluvieux: «Un hiver qui déborde», titrait jeudi le quotidien El Espectador, pointant du doigt le réchauffement planétaire, tandis que d'autres médias mettent en avant la déforestation qui démultiplie l'impact des inondations.

Outre les 271 morts recensés, dont deux cette dernière fin de semaine à Bogota, 348 personnes ont été blessées, 6755 maisons ont été détruites, ainsi que des centaines de routes, ponts et canalisations d'évacuation.

Prolongations

La saison hivernale en Colombie dure normalement jusqu'en décembre, mais il existe une «probabilité de plus de 58%» qu'elle se prolonge en février et mars, a averti le directeur de l'UNGRD, Javier Pava, lors d'une conférence de presse.

Le gouvernement du président Gustavo Petro a déclaré l'état de «catastrophe nationale» au début du mois afin de mobiliser plus de ressources publiques pour faire face à l'urgence.

Dans le cadre de cette mesure, il accordera des subventions aux mères isolées et espère garantir l'alimentation des familles sinistrées.

Les pluies ont également ruiné des récoltes, ce qui pourrait entraîner une nouvelle hausse des prix des denrées alimentaires, a averti l'UNGRD. Ceci, alors que la Colombie est confrontée à l'inflation la plus élevée depuis deux décennies (11,4% par an) et à une dévaluation sans précédent de sa monnaie, le pesos colombien, face au dollar.