Colombie Colombie: nouvelles manifestations

ATS

2.12.2019 - 04:49

Les Colombiens sont à nouveau descendus dans les rues dimanche, comme ici dans la capitale Bogota.
Les Colombiens sont à nouveau descendus dans les rues dimanche, comme ici dans la capitale Bogota.
Source: KEYSTONE/EPA EFE/MAURICIO DUENAS CASTANEDA

De nouvelles manifestations ont eu lieu dimanche dans plusieurs villes de Colombie, à Bogota notamment, pour exiger du président de droite Ivan Duque une inflexion de sa politique. Il s'agissait du onzième jour d'un mouvement social inhabituel dans ce pays.

La mobilisation, bien moindre qu'au premier jour de cet «arrêt national» le 21 novembre, a réuni plusieurs centaines de personnes dans la capitale, à Medellin (nord-ouest), Cali (sud-ouest) ou Popayan (sud-ouest), qui ont manifesté au son de «cacerolazos», des cuillers frappées sur des casseroles.

«Nous ne sommes pas l'arrière-cour des gringos» (surnom péjoratif des Américains, ndlr) était l'un des slogans des protestataires à Popayan, selon une journaliste de l'AFP. A Bogota, plusieurs dizaines de manifestants indigènes étaient présents dans le cortège, qui a défilé dans un parc.

Par l'«arrêt national», ainsi que les leaders de la mobilisation l'ont baptisé, les manifestants veulent accroître la pression sur Ivan Duque, chef de l'Etat depuis à peine plus de 15 mois et contesté pour sa politique libérale.

Majoritairement pacifiques

Face à la grogne, M. Duque a lancé un «dialogue social». Mais il s'est réuni avec des élus avant de rencontrer les leaders du mouvement, ce qui a discrédité son initiative. «Nous entendons toutes les formes d'expression citoyenne, mais nous ne pouvons plus continuer à observer les pertes que subit l'économie», a-t-il prévenu dimanche matin lors d'une intervention dans le département de Guainia (sud-est).

Si les manifestations sont majoritairement pacifiques, elles ont toutefois fait quatre morts. Quelque 500 civils, policiers et militaires ont été blessés.

Retour à la page d'accueil