Pays pauvresCovax veut vacciner 20% de la population de 90 pays d'ici décembre
sn, ats
8.9.2021 - 16:04
Les acteurs du dispositif international Covax pour un accès équitable au vaccin contre le coronavirus veulent immuniser 20% de la population des quelque 90 pays pauvres associés au mécanisme. La barre des deux milliards de doses sera atteinte en mars prochain.
Keystone-SDA, sn, ats
08.09.2021, 16:04
08.09.2021, 16:09
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Covax s'attend à recevoir près de 1,5 milliard de doses cette année, moins que les 2 milliards prévus, ont affirmé mercredi les responsables du dispositif. Parmi elles, 1,2 milliard seront distribuées à ces pays pauvres, de quoi immuniser 40% des adultes dans ces Etats.
Pour le moment, seuls 20% des habitants des pays pauvres ou à revenus intermédiaires inférieurs ont reçu une première dose. Contre 80% dans les pays riches ou à revenus intermédiaires supérieurs.
Si Covax peut s'appuyer sur des engagements contraignants pour 4,5 milliars de doses, moins de 250 millions au total ont été livrées à 139 pays ces six derniers mois. Cette situation est due aux restrictions sur les exportations, aux contrats bilatéraux signés par les Etats, aux difficultés d'étendre la production ou du retard d'approbations réglementaires, selon les acteurs du mécanisme.
Demande pour les fabricants
Mardi, la faîtière internationale des entreprises pharmaceutiques (IFPMA), établie à Genève, avait au contraire affirmé que la production était «suffisante» pour garantir un accès équitable au vaccin. Et d'appeler à la «volonté politique» des gouvernements.
La Suisse avait elle annoncé il y a plusieurs mois qu'elle partagerait quatre millions de doses d'AstraZeneca avec Covax. Mais les contrats viennent d'être signés et aucune dose n'a encore été distribuée.
Covax demande aux fabricants de dire clairement quand leurs engagements pourront être honorés pour planifier la livraison. Les pays qui ont largement vacciné doivent eux étendre leurs dons de doses et ceux qui précèdent le mécanisme dans la liste d'attente des entreprises pharmaceutiques doivent lui céder sa place, ont ajouté les quatre institutions qui portent le dispositif, dont l'Organisation mondiale de la santé (OMS).