Pandémie L'OMS presse les pays de rejoindre son dispositif d'accès au vaccin

Relaxnews

18.8.2020 - 20:16

L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a envoyé une lettre à ses pays membres les appelant à rejoindre son dispositif d'accès au vaccin contre le Covid-19, réitérant son appel contre le «nationalisme vaccinal».

«Nous devons prévenir le nationalisme vaccinal», a déclaré le directeur général de l'OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, lors d'une conférence de presse virtuelle, plaidant pour une mise en commun des outils permettant à la planète de combattre le Covid-19.

Il a indiqué avoir envoyé mardi «une lettre à tous les Etats membres pour les encourager» à adhérer au futur dispositif d'accès mondial au vaccin contre le Covid-19, connu sous le nom de COVAX.

A ses côtés Bruce Aylward, conseiller du chef de l'OMS, a indiqué que les termes de ce dispositif étaient en train d'être finalisés, mais a souligné que plus de 170 pays – représentant près de 70% de la population mondiale – ont déjà indiqué vouloir rejoindre le mécanisme ou ont fait part de leur intérêt.

«Nous attendons une réponse ferme des pays d'ici le 31 août», a-t-il précisé.

Alors que la course aux vaccins s'intensifie, la pandémie du nouveau coronavirus a fait près de 775.000 morts dans le monde depuis fin décembre, selon un bilan établi par l'AFP à partir de sources officielles.

Une fois que les vaccins seront disponibles, l'OMS propose que leur attribution se déroule en deux phases via le mécanisme Covax. 

«Lors de la première phase, les doses seront allouées de façon proportionnelle et simultanée à tous les pays participants (au Covax, ndlr) afin de réduire le risque global. Au cours de la phase 2, on tiendra compte de la menace et de la vulnérabilité des pays», a expliqué Tedros Adhanom Ghebreyesus.

«La manière la plus rapide de mettre fin à cette pandémie et de rouvrir les économies est de commencer par protéger partout les populations les plus exposées au risque, plutôt que les populations entières de quelques pays seulement», a-t-il fait valoir.

Il a ainsi expliqué que «la priorité sera donnée aux travailleurs de première ligne dans les établissements de santé et d'aide sociale, car ils sont essentiels pour traiter et protéger la population et sont en contact étroit avec les groupes à haut risque de mortalité», à savoir les plus de 65 ans et ceux présentant des comorbidités.

«Pour la plupart des pays, une attribution (des vaccins, ndlr) pendant la phase 1 permettant d'atteindre 20% de la population, couvrirait la plupart des groupes à risque», a souligné le chef de l'OMS. 

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