Colombie 36 blessés dans une attaque contre une base militaire

ATS

16.6.2021 - 05:14

Un attentat à la voiture piégée a fait 36 blessés mardi dans une base militaire de la ville de Cucuta, dans le nord-est de la Colombie. Le gouvernement colombien a attribué cette attaque «terroriste» à la guérilla de l'ELN.

Keystone-SDA

L'attentat a eu lieu à Cucuta, une ville frontalière avec le Venezuela.
L'attentat a eu lieu à Cucuta, une ville frontalière avec le Venezuela.
ATS

Trois des militaires blessés sont dans un état grave, tandis que deux civils qui se trouvent parmi les victimes sont hors de danger, a précisé le ministre de la défense, Diego Molano. «L'hypothèse de départ de l'enquête est que l'ELN est à l'origine de cet acte insensé et ignoble».

L'ELN, l'armée de libération nationale, est considérée comme la dernière guérilla active du pays depuis l'accord de paix de 2016 avec la rébellion des forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC). Le président colombien Ivan Duque s'est rendu sur les lieux «pour superviser directement la situation».

Selon un communiqué, vers 15h00 locales, deux personnes se sont infiltrées dans la base dans une camionnette Toyota blanche, se faisant passer pour des fonctionnaires. Elles ont ensuite déclenché deux explosions dans le véhicule, qui ont touché l'unité militaire.

ELN, Pelusos, FARC et trafiquants

Cucuta est la capitale du département du Norte de Santander, où s'affrontent l'ELN, les Pelusos, vestiges d'une insurrection maoïste démobilisée, ainsi que des dissidents des FARC et de nombreux gangs de trafiquants de drogue.

Des groupes armés se battent pour le contrôle de 41'000 hectares de feuilles de coca dans la région, une importante route de contrebande vers le Venezuela et les Caraïbes.

Le président Duque a enterré les pourparlers entamés avec l'ELN par son prédécesseur et prix Nobel de la paix, Juan Manuel Santos, après l'attentat à la voiture piégée de janvier 2019 contre l'école de police de Bogota, dans lequel 22 cadets avaient été tués, outre l'auteur de l'attaque.

Opérant depuis 1964, l'ELN compte environ 2300 combattants. Elle affirme ne pas être liée au trafic de drogue.