Massacres de civilsDécouverte de Boutcha il y a un an: l'Ukraine «continuera la lutte»
ATS
2.4.2023 - 11:09
L'Ukraine «continuera la lutte pour son indépendance», a affirmé le commandant en chef de l'armée ukrainienne Valéry Zaloujny. Ce un an jour pour jour après la découverte de corps de civils à Boutcha, en banlieue de Kiev, après le retrait russe de la région.
Keystone-SDA
02.04.2023, 11:09
02.04.2023, 12:33
ATS
«Nous continuons la lutte pour l'indépendance de notre patrie», a indiqué dimanche M. Zaloujny sur Telegram.
Le 2 avril 2022, des journalistes de l'AFP avaient vu à Boutcha les cadavres de vingt hommes en civil, dont l'un avait les mains liées dans le dos, en plus de carcasses calcinées de véhicules et des maisons détruites. Ces scènes ont choqué dans le monde entier, Kiev et les Occidentaux dénonçant à maintes reprises des exécutions sommaires de civils et des crimes de guerre.
Depuis, Boutcha est devenue un symbole «des atrocités» imputées aux troupes de Moscou pendant leur occupation de la région. Le Kremlin lui dément toute implication et évoque une «mise en scène» de l'Ukraine et de ses alliés.
«Il y a un an, la région de Kiev a survécu grâce à notre peuple. (...) Le plus grand respect et gratitude à ceux qui ont aidé à vaincre l'ennemi», a déclaré dimanche sur Twitter Olena Zelenska, la femme du président Volodymyr Zelensky. «Gloire aux Forces armées», a de son côté salué Andriï Iermak, le chef de cabinet de M. Zelensky.
«Symbole de justice»
Visiblement bouleversé et très ému, le président Zelensky avait dénoncé «des crimes de guerre» qui seront «reconnus par le monde comme un génocide» après s'être rendu à Boutcha, il y a un an. Depuis, la quasi-totalité des dirigeants étrangers s'étant rendus en Ukraine ont fait un détour pour se rendre à Boutcha.
Vendredi, à l'occasion du premier anniversaire du retrait russe de la région de Kiev, à la suite d'une résistance ukrainienne inattendue, M. Zelensky avait dit espérer que Boutcha devienne un «symbole de justice», jurant vouloir vaincre «le mal russe». «Nous ne pardonnerons jamais», avait-il appuyé, promettant que Kiev allait «punir tous les coupables» russes.
L'Ukraine évalue à «plus de 1400» le nombre des civils morts dans le district de Boutcha pendant l'occupation russe, dont 37 enfants. Parmi eux, 637 ont été tués dans la ville-même.