50,1% des voixDéfaits en Virginie, les démocrates sauvent le New Jersey
ATS
4.11.2021 - 07:04
Le gouverneur sortant du New Jersey, le démocrate Phil Murphy, a été réélu de justesse mercredi avec une avance beaucoup plus courte sur son adversaire républicain que les prévisions des sondages. Cette victoire permet aux démocrates américains de sauver la face après une défaite en Virginie.
04.11.2021, 07:04
ATS
Selon des résultats donnés par les médias américains portant sur environ 90% des bulletins dépouillés, Phil Murphy n'a été réélu qu'avec 50,1% des suffrages exprimés, contre 49,1% pour le républicain Jack Ciattarelli, une avance d'environ 20'000 voix sur quelque 2,4 millions de votes au total.
«Les sondages donnaient entre 8 et 12 points d'avance à Phil Murphy, donc, c'est une surprise», euphémise Saladin Ambar, professeur de sciences politiques à l'université Rutgers du New Jersey.
À la présidentielle de 2020, Joe Biden l'avait emporté avec 58% des voix, contre 40% pour Donald Trump, tandis que Phil Murphy avait remporté l'Etat avec 56% des voix en 2017.
Impopularité de Biden
L'analyste politique y voit la traduction d'enjeux locaux tout autant que nationaux dans cet Etat voisin de New York, où vivent près de neuf millions d'habitants.
«C'est très difficile, dans un Etat où les impôts, et notamment les impôts fonciers, sont un problème majeur pour les démocrates, de se maintenir au poste de gouverneur», explique-t-il à l'AFP, en relevant que la dernière fois qu'un gouverneur démocrate y a conservé son poste remontait à 1977.
Mais selon lui, le gouverneur Murphy a aussi été «victime» de l'impopularité de Joe Biden et de ce que le président américain, empêtré dans d'interminables négociations pour faire passer deux gigantesques plans d'investissements, «n'a pas été capable d'accomplir au congrès».
En Virginie, le républicain Glenn Youngkin s'est imposé face à Terry McAuliffe, pourtant ancien gouverneur (2014-2018) de cet Etat remporté largement il y a un an par Joe Biden face à Donald Trump.
«Le contexte national reste important et il le restera aussi aux élections de mi-mandat» de 2022, ajoute M. Ambar. Il y voit «un avertissement et un coup de semonce pour les démocrates».