Sans faire l'unanimité dans son camp Adrien Quatennens a été réintégré à l'Assemblée

ATS

11.4.2023 - 15:06

Un député français figure de la gauche radicale, condamné pour violences contre son ex-compagne, a été réintégré à son groupe à l'Assemblée nationale malgré l'opposition d'une partie des alliés de son parti, a-t-on appris auprès du groupe.

Adrien Quatennens a été réintégré à son groupe à l'Assemblée nationale malgré l'opposition d'une partie des alliés de son parti. (archives)
Adrien Quatennens a été réintégré à son groupe à l'Assemblée nationale malgré l'opposition d'une partie des alliés de son parti. (archives)
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Keystone-SDA

«Il y a eu un vote. La décision est de réintégrer Adrien Quatennens», a indiqué la députée de la France insoumise (LFI), Alma Dufour.

Condamné en décembre à quatre mois de prison avec sursis pour des «violences» sur son épouse, M. Quatennens avait été suspendu le 13 décembre pour une durée de quatre mois du groupe des députés de LFI, le plus important parti de gauche à l'Assemblée, jusqu'au 13 avril.

«Lynchage médiatique»

Le député avait exclu de démissionner de son mandat de député, dénonçant un «lynchage médiatique».

Le groupe LFI, qui avait conditionné son retour au suivi d'un stage de responsabilisation auprès d'associations féministes, «considère que les conditions de la réintégration d'Adrien Quatennens sont réunies», selon un communiqué.

Le député a aussi affirmé «regretter les expressions médiatiques qu'il a eues à la suite de sa condamnation» et «reconnaît que certains de ses propos ont eu pour effet, sans qu'il n'en ait eu l'intention, de relativiser la gravité des faits et d'inverser la culpabilité entre l'auteur et la victime de violence», poursuit le groupe.

Adrien Quatennens a effectué son retour à l'Assemblée nationale mi-janvier, en tant que non inscrit. Des partenaires de la coalition de gauche Nupes (composée, outre LFI, des écologistes, des communistes et des socialistes) ont estimé qu'il devait être définitivement exclu de La France insoumise.

«L'enquête a conclu à ce que j'avais reconnu: une gifle donnée dans un contexte de dispute, il y a plus d'un an et jamais reproduite, et l'envoi de trop nombreux SMS amoureux suite à une annonce de divorce incomprise», avait affirmé M. Quatennens.