Législatives en FranceDes «candidats communs» RN-LR dans 70 circonscriptions
ATS
14.6.2024 - 09:26
Le président du Rassemblement national, Jordan Bardella, a annoncé vendredi qu'«il y aura un candidat commun» avec Les Républicains «dans 70 circonscriptions» aux législatives du 30 juin. A gauche, Raphaël Glucksmann valide le «Nouveau Front Populaire».
Keystone-SDA
14.06.2024, 09:26
14.06.2024, 10:11
ATS
«J'ai procédé, avec LR et (leur) président Eric Ciotti, à l'investiture de 70 candidats», a déclaré M. Bardella sur BFMTV et RMC, affirmant vouloir obtenir la «majorité la plus large possible» face au «péril de l'extrême gauche». Il a qualifié l'accord d'«historique».
«Avec Les Républicains, on est d'accord sur un certain nombre de points: la défense du pouvoir d'achat, le rétablissement de l'ordre et de la sécurité et la réduction drastique des flux migratoires».
De son côté, l'ex-tête de liste PS-Place publique aux européennes, Raphaël Glucksmann a affirmé jeudi qu'"une union de la gauche» était «la seule manière» d'empêcher la victoire du Rassemblement national aux législatives.
Engagements clairs sur l'Europe
Disant comprendre que ceux qui ont voté pour lui aux européennes «puissent se sentir trahis», il a assuré sur France Inter avoir «obtenu» des «engagements extrêmement clairs» sur l'Ukraine, l'Europe et le conflit israélo-palestinien. Il a aussi affirmé que le chef de file de cette union «ne sera pas Jean-Luc Mélenchon» car «il faut une personne qui fasse consensus».
De son côté, le ministre de l'Economie et des Finances Bruno Le Maire a affirmé que le programme proposé par le «Nouveau Front Populaire» était un «délire total». «C'est l'assurance du déclassement, du chômage de masse et de la sortie de l'Union européenne» car «cette alliance de gauche refusera la contrainte austéritaire du pacte de stabilité», a déclaré M. Le Maire sur Franceinfo. «C'est la première fois qu'une union de la gauche tourne le dos à l'Europe», a-t-il encore ajouté.
Les chefs de file LFI, PS, écologiste et communiste ont annoncé jeudi soir un programme commun de «rupture», avec une «déclinaison pour les 100 premiers jours du mandat», à l'issue de quatre jours d'intenses tractations.
Pour autant, «quand je regarde du côté de l'extrême-droite, je vois un programme qui est tissé de mensonges, donc ce n'est pas mieux», a réagi Bruno Le Maire.
Pour lui, le «bloc central» doit «améliorer ses propositions» et «tenir compte des messages d'inquiétude, de colère qui ont été exprimés».