Manif à BerlinIls étaient des dizaines de milliers contre l'extrême droite
ATS
14.1.2024 - 22:10
Près de 10'000 personnes ont manifesté dimanche près de Berlin, après la révélation d'un projet d'expulsion massive de personnes d'origine étrangère élaboré par le parti d'extrême droite AfD. Plusieurs milliers de manifestants ont également défilé dans d'autres villes du pays.
14.01.2024, 22:10
ATS
Près de «10'000 manifestants» ont défilé dans les rues de Potsdam, ville en banlieue de Berlin, où des membres de l'AfD et des néonazis se sont rencontrés fin novembre pour discuter de ce plan, a indiqué la police dans un communiqué dimanche. Le chancelier social-démocrate Olaf Scholz et sa ministre écologiste des Affaires Étrangères Annalena Baerbock étaient également présents à ce rassemblement.
A Berlin, «des milliers de personnes» se sont également rassemblés autour de l'emblématique Porte de Brandebourg derrière le mot d'ordre «défendre la démocratie», selon la police.
Ces rassemblements ont été organisés après des révélations mercredi du média d'investigation allemand Correctiv, selon lesquelles des membres de l'AfD ont discuté avec des néonazis d'un plan d'expulsion d'Allemagne de personnes étrangères ou d'origine étrangère.
Le cofondateur du Mouvement identitaire autrichien (IBÖ), Martin Sellner, y a notamment présenté un projet pour envoyer vers l'Afrique du Nord jusqu'à deux millions de personnes --demandeurs d'asile, étrangers et des citoyens allemands qui ne seraient pas «assimilés».
Onde de choc
Parmi les membres de l'AfD présents à cette réunion, il y avait entre autres le représentant personnel de la co-dirigeante du parti Alice Weidel, Roland Hartwig, un député, Gerrit Huy, et le président du groupe parlementaire régional de l'AfD de Saxe-Anhalt (est), Ulrich Siegmund, selon le média.
Ces révélations ont provoqué une onde de choc dans le pays, alors que l'AfD bénéficie d'une dynamique favorable dans les sondages, avec des intentions de vote de 21 à 23% à l'échelle nationale.
Le parti dépasse même les 30% dans les Länder d'ex-Allemagne de l'Est, comme la Saxe, la Thuringe et le Brandebourg où des élections régionales cruciales se tiendront au deuxième semestre.
Le chancelier Scholz a d'ailleurs mis en garde samedi contre «les extrémistes», alors que l'extrême droite cherche à instrumentaliser les mobilisations sociales, en premier lieu celle des agriculteurs.