Syrie Des "émirs" étrangers de l'EI entre les mains des Kurdes en Syrie

ATS

2.11.2017 - 12:02

Beyrouth

Les forces démocratiques syriennes (FDS) arabo-kurdes, qui viennent de reprendre Raqqa à l'Etat islamique après quatre mois de combats, ont capturé des cadres étrangers du mouvement islamiste, a annoncé jeudi un porte-parole. Elles entendent les juger.

"Ils ont été capturés au cours d'opérations spéciales et certains se sont livrés eux-mêmes à nos forces", a déclaré le porte-parole, sans préciser leur nombre.

"Des prisons sont spécifiquement réservées à Daech. Nous ne les mettons pas avec les autres détenus. Ils sont interrogés et seront déférés devant des tribunaux. Nous avons un système judiciaire indépendant qui va tous les juger", a-t-il poursuivi.

Leur retour dépendra "de la situation entre nous et leur pays. Des accords pourraient être conclus (...), leurs transferts pourraient être approuvés, mais il peut aussi ne pas y en avoir", a ajouté le porte-parole.

Nouvelles missions

La ville de Raqqa pourrait, quant à elle, repasser dès vendredi sous autorité civile, a indiqué jeudi Rojda Felat, commandante au sein des FDS. La plupart des positions jusque-là tenues par l'alliance arabo-kurde ont de facto été abandonnées, a constaté une journaliste de l'AFP.

Si les combats sont terminés, les opérations de ratissage, de déminage et de recherche d'éventuelles cellules dormantes vont elles se poursuivre. Selon le porte-parole des FDS, aucune nouvelle cachette de djihadistes n'a cependant été découverte jusqu'à présent.

Pour les combattants des FDS, le prochain objectif est toujours l'EI, mais dans la province voisine: "Après la fin des opérations militaires, une grande partie des FDS ont quitté Raqqa pour d'autres régions, dont Deir Ezzor (Est)", a ainsi précisé un porte-parole des unités de protection du peuple kurde (YPG), qui dominent les FDS.

C'est dans cette province, voisine de celle de Raqqa, qu'au moins seize civils, dont 7 enfants, ont péri jeudi au cours de frappes aériennes russes, "alors qu'ils tentaient de traverser le fleuve Euphrate près de la ville de Boukamal", a rapporté l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), une ONG proche des rebelles.

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