Droits humains Des fosses communes trouvées en Irak

ATS

6.11.2018 - 11:24

Près de la moitié des fosses communes retrouvées dans les anciennes zones de l'EI en Irak ont été observées dans la région de Mossoul (archives).
Près de la moitié des fosses communes retrouvées dans les anciennes zones de l'EI en Irak ont été observées dans la région de Mossoul (archives).
Source: KEYSTONE/AP/FELIPE DANA

Plus de 200 fosses communes ont été trouvées dans zones qui avaient été contrôlées par l'Etat islamique (EI). Davantage pourraient encore révélées, a averti mardi à Genève l'ONU qui appelle à un bureau centralisé des personnes disparues dans ce pays.

Ces sites se trouvent tous dans les régions de Ninive, qui rassemble près de la moitié d'entre eux, Kirkouk, Salaheddine et al-Anbar, précise le rapport publié par la Mission d'assistance de l'ONU en Irak (MANUI) et le Haut-Commissariat aux droits de l'homme. Seuls 28 ont déjà pu être pris en charge par les autorités irakiennes, a dit devant la presse une porte-parole du Haut-Commissariat.

Il est difficile d'établir le nombre exact de victimes, qui pourrait dépasser les 12'000. La plus petite fosse commune dans la partie ouest de Mossoul rassemblait huit cadavres. Le plus grand, au sud de la ville, pourrait en totaliser des milliers. Selon le rapport, les preuves observées sur ces sites "seront centrales pour garantir des investigations crédibles, des poursuites et des condamnations". Il faudra identifier les victimes et remettre leurs cadavres aux familles.

Ces fosses communes montrent des "pertes humaines atroces, de profondes souffrances et une cruauté choquante", estime le représentant spécial du secrétaire général de l'ONU en Irak. Les familles doivent elles avoir comme interlocutrices les autorités de 5 régions.

Une situation qui ne satisfait pas l'ONU. Celle-ci appelle à un registre public et centralisé et à un bureau fédéral des personnes disparues. Des milliers de personnes doivent encore être retrouvées après les "crimes horribles" des djihadistes de l'EI, a aussi expliqué de son côté la Haute commissaire Michelle Bachelet.

Parmi plusieurs recommandations, le rapport appelle à la participation de spécialistes en contamination de territoires par des armes, explosifs et en investigations criminelles. Il souhaite aussi une approche qui prend en compte la population. Il demande également une collaboration internationale avec les autorités irakiennes.

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