Quelques milliers de personnes ont manifesté dimanche à Paris pour «une vraie loi climat». Ce rassemblement était organisé à la veille de l'examen à l'Assemblée nationale d'un projet du gouvernement fustigé pour son «manque d'ambition».
Des milliers de personnes ont manifesté dans les rues de Paris.
Des dizaines d'ONG, syndicats et partis ont appelé à manifester, notamment pour demander aux députés "d'améliorer" le texte gouvernemental.
«Forte mobilisation» en France pour une «vraie loi climat» - Gallery
Des milliers de personnes ont manifesté dans les rues de Paris.
Des dizaines d'ONG, syndicats et partis ont appelé à manifester, notamment pour demander aux députés "d'améliorer" le texte gouvernemental.
Plus de 180 rassemblements du même type étaient prévus à travers la France afin de «relancer la dynamique citoyenne», selon Elodie Nace, d'Alternatiba, un des mouvements organisateurs. Des dizaines d'ONG, syndicats et partis ont appelé à manifester, notamment pour demander aux députés «d'améliorer» le texte gouvernemental.
Plusieurs parlementaires étaient présents au début du cortège parisien dont le leader de la France insoumise Jean-Luc Mélenchon, la présidente de Génération écologie Delphine Batho et l'ex-député LREM Cédric Villani.
Derrière une banderole de tête «Pour une vraie loi climat Stop au blabla» les manifestants ont commencé à marcher en scandant notamment : «so-so-solidarité, avec les citoyens, de la CCC !». Le texte soumis au Parlement est issu des travaux de la Convention citoyenne pour le climat (CCC), exercice de démocratie participative inédit convoqué par Emmanuel Macron.
«Pas de négociation possible»
De nombreux membres de la Convention climat se sont également joints au mouvement. «Il n'y a pas de négociation possible avec le climat, c'est une course contre la montre», a lancé le réalisateur et militant écologiste Cyril Dion. Celui-ci fut le «garant» de la CCC avant de dénoncer la traduction de ses propositions par l'exécutif, qui «ne permet absolument pas à la France de tenir ses objectifs» en matière de réduction des émissions de gaz à effet de serre».
De premiers rassemblements ont eu lieu en région, comme à Toulouse où 1200 personnes selon la préfecture (2500 selon les organisateurs) ont manifesté en chantant en choeur: «un pas en avant, et un pas en arrière, c'est la politique, du gouvernement.»
A Bordeaux, ils étaient entre 1500 (selon la police) et 3000 personnes (d'après les organisateurs). Et à Saint-Etienne, près de 400 personnes ont marché derrière une banderole «Urgence climat, il est encore temps d'agir». Le texte de loi gouvernemental est «tellement à la baisse que cela n'a plus de sens,» estimait par exemple Bénédicte, une manifestante.
«Une grande loi du quinquennat»
Mais la ministre de la Transition écologique, Barbara Pompili, a de son côté défendu une nouvelle fois le texte dimanche, assurant sur France Inter qu'il resterait comme «une des plus grandes lois du quinquennat».
«Le changement de dimension, on va le voir dans tous les moments de notre vie», a assuré la ministre. «Je continue à me battre pour avoir les mesures les plus ambitieuses possibles,» a-t-elle poursuivi, disant «espérer» que les parlementaires pourraient encore voter certaines «avancées».
Interrogée sur les manifestations contre son texte, elle estimé que «les marches pour le climat, c'est très bien qu'elles existent». «Je suis heureuse que cette préoccupation soit toujours là».