Extrême droite? Des policiers menacent de mort une avocate

ATS

17.12.2018 - 06:10

La cellule d'extrême droite formée par des policiers allemands s'était donné comme nom NSU 2.0 (archives).
La cellule d'extrême droite formée par des policiers allemands s'était donné comme nom NSU 2.0 (archives).
Source: KEYSTONE/AP/MICHAEL PROBST

Une enquête a été ouverte en Allemagne contre cinq policiers, accusés d'avoir formé une cellule d'extrême droite. Celle-ci a notamment échangé des photographies d'Hitler et de croix gammées via un groupe WhatsApp et menacé une avocate d'origine turque.

Quatre hommes et une femme, qui forment ce groupe, ont été suspendus de leurs fonctions le temps de l'enquête, a révélé le quotidien Frankfurter Neue Presse.

Les agissements de ce groupe ont été découverts après l'envoi au début août d'un fax anonyme menaçant de "massacrer" la fillette de deux ans de l'avocate allemande d'origine turque, a ajouté le journal.

Dans ce message, l'avocate, qui a représenté des islamistes militants présumés, était traitée de "truie turque pourrie". "Fous le camp tant que tu peux encore sortir d'ici vivante", lui était-il aussi intimé.

NSU 2.0

Le fax était signé "NSU 2.0" en référence à un groupuscule terroriste allemand néo-nazi NSU ("clandestinité nationale-socialiste") formé à la fin des années 1990, qui avait assassiné huit immigrants turcs.

L'avocate, qui a aussi représenté les familles des victimes du NSU, a déclaré recevoir quotidiennement des menaces, mais que celle-ci l'avait particulièrement inquiétée, car elle faisait mention du prénom de sa fille et de son adresse privée.

Selon le quotidien allemand, elle avait alors signalé le fax à la police, qui a découvert que des policiers avaient eu accès à ses données privées via l'ordinateur d'un poste de police de Francfort.

Les téléphones et disques durs d'ordinateurs confisqués lors d'une perquisition au domicile des suspects ont conduit à la découverte du groupe WhatsApp.

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