Près d'un quart des salariés des boutiques d'Apple en France étaient en grève vendredi, jour du lancement mondial de l'iPhone 15, pour réclamer une revalorisation salariale au moins égale à l'inflation, a appris l'AFP auprès des syndicats.
Des salariés d'Apple en grève, rassemblés devant le magasin du groupe américain situé à deux pas de l'Opéra de Paris, le 22 septembre 2023
Des clients attendent devant l'Apple Store Opéra, à Paris le 15 septembre 2023
Des salariés d'Apple en grève en France pour le lancement mondial de l'iPhone 15 - Gallery
Des salariés d'Apple en grève, rassemblés devant le magasin du groupe américain situé à deux pas de l'Opéra de Paris, le 22 septembre 2023
Des clients attendent devant l'Apple Store Opéra, à Paris le 15 septembre 2023
L'intersyndicale d'Apple Retail France (CGT, Unsa, CFDT et Cidre-CFTC) avait appelé à un mouvement social dans les vingt magasins de l'entreprise en France, sans blocage, qui devrait se poursuivre samedi.
En fin d'après-midi, les syndicats avaient recensé au total quelque «205 grévistes sur 800 à 900 personnes planifiées», et «jusqu'à 40% du personnel dans certains magasins».
Sous la pluie, plusieurs dizaines de salariés se sont réunis vendredi matin devant la boutique phare du géant américain à Paris, située dans le quartier de l'Opéra, tandis que les clients faisaient la queue pour être les premiers à acquérir le nouveau smartphone de la marque commercialisé à partir de 969 euros.
«On n'est pas là pour empêcher de vendre des iPhones mais pour avoir un salaire décent», a répété aux nombreux médias présent Renaud Chateauroux, délégué syndical CFDT.
«La direction a proposé une augmentation de 4,5% cet été, c'est beaucoup moins que le coût de la vie et de l'inflation. On demande 7% et le dégel des recrutements. On a perdu 400 postes depuis le début de l'année, et on n'a pas moins de clients», a-t-il déclaré à l'AFP.
«On est aussi pour là pour nos collègues au Royaume-Uni, au Japon, en Espagne, en Italie et en Australie, qui ne peuvent pas parler», a-t-il ajouté.
«Le dialogue social a vraiment changé, le ton est monté. La direction nous dit qu'on est bien lotis, alors que les profits générés par la boîte sont immenses», a renchéri son collègue Max Leva, délégué syndical CGT.
Contacté par l'AFP, Apple France n'a pas fait de commentaires sur les revendications.
Devant l'Apple Store du centre commercial du quartier de La Confluence, au sud de Lyon, une petite dizaine de personnes faisait la queue placidement vers 10H00 pour pouvoir entrer. Trois agents de sécurité et un employé de la marque à la pomme filtraient l'entrée pour réguler le flux des clients.
«Je suis un habitué des iPhone, depuis le tout premier. Il était normal de le réserver. (...) Ça fait trois ans que j'ai arrêté de faire la queue la nuit pour avoir le nouvel iPhone le jour même», a affirmé Cédric Viezzi, 45 ans.
Présenté le 12 septembre, la gamme iPhone 15 a la particularité, outre des écrans plus lumineux, des objectifs plus sophistiqués et des puces informatiques plus perfectionnées, de présenter un port universel de chargement USB-C conforme à une loi européenne qu'il l'imposera d'ici la fin 2024.