Adversaires de MaduroDeux nouveaux dirigeants de l'opposition vénézuélienne arrêtés
ATS
9.8.2024 - 06:55
Deux ex-députés ont été arrêtés au Venezuela, a annoncé jeudi l'opposition, dénonçant une escalade de la répression contre les adversaires du président Maduro. Ce dernier doit comparaître vendredi devant la cour suprême qu'il a saisie pour faire valider sa victoire.
Keystone-SDA
09.08.2024, 06:55
09.08.2024, 07:16
ATS
«Après plus de 24 heures sans savoir où il se trouvait [...] nous avons appris qu'il est détenu à l'Hélicoïde», le siège du renseignement, a affirmé sur Instagram la fille de l'un d'eux, Américo De Grazia.
«Nous ne savons pas quels faits lui sont reprochés. Ils n'ont pas de mandat d'arrêt contre mon père. Nous n'avons pas [reçu] de signe de vie. Nous ne savons pas dans quelles conditions il est détenu», a-t-elle poursuivi.
Quant au second, Williams Davila, il a été arrêté lors d'un rassemblement en soutien aux «prisonniers politiques» organisé sur une place de la capitale Caracas, a indiqué l'opposition.
«Cette escalade de la répression et de la persécution doit cesser et nous en alertons le monde», a dénoncé sur le réseau social X (ex-Twitter) la plateforme unitaire démocratique (PUD), la coalition de l'opposition vénézuélienne.
Sa cheffe de file María Corina Machado a fustigé une «répression massive» de ceux qui contestent la réélection de Nicolás Maduro, proclamé président pour un troisième mandat par le conseil national électoral, avec 52% des voix.
L'opposition crie à la fraude et assure que c'est son candidat, Edmundo Gonzalez Urrutia qui l'a emporté. Il avait remplacé pour le scrutin Mme Machado, déclarée inéligible.
Les manifestations contre Nicolás Maduro ont fait au moins 24 morts, selon les organisations de défense des droits. Le président a lui annoncé la mort de deux membres de la garde nationale et l'arrestation de plus de 2200 personnes.
Mme Machado et M. Gonzalez Urrutia, discret diplomate, vivent cachés depuis plus d'une semaine. Le parquet a ouvert une enquête pénale contre les deux dirigeants, notamment pour «usurpation de fonctions, diffusion de fausses informations, incitation à la désobéissance aux lois, incitation à l'insurrection, association de malfaiteurs».
Jeudi soir, lors d'une manifestation de «soutien à sa victoire», le président Maduro a annoncé que le réseau social X était suspendu pendant dix jours. La mesure a été mise à exécution vers 21h30 locales (03h30).