Italie Di Maio met en jeu son rôle à la tête du M5S

ATS

29.5.2019 - 13:45

«Avant toute décision (...) je veux entendre la voix des citoyens qui m'ont élu chef politique il y a quelques années», a écrit M. Di Maio sur le site du M5S.
«Avant toute décision (...) je veux entendre la voix des citoyens qui m'ont élu chef politique il y a quelques années», a écrit M. Di Maio sur le site du M5S.
Source: KEYSTONE/AP/ANDREW MEDICHINI

Luigi Di Maio, chef politique du Mouvement 5 Etoiles (M5S, antisystème), a annoncé mercredi qu'il remettait son mandat à la tête du mouvement à un vote des adhérents. Cette déclaration intervient après la sévère défaite du M5S aux européennes.

Le M5S s'est effondré lors des élections européennes de dimanche, obtenant moins de 18% alors qu'il avait dépassé les 32% aux législatives de mars 2018. La Ligue, la formation d'extrême droite de Matteo Salvini avec laquelle il est au gouvernement, a, elle, triomphé avec 34% aux européennes, soit deux fois plus qu'aux dernières législatives.

«Avant toute décision (...) je veux entendre la voix des citoyens qui m'ont élu chef politique il y a quelques années», a écrit M. Di Maio sur le site du M5S.

«Ce sera le M5S dans son ensemble à choisir. Si le Mouvement me renouvelle la confiance, nous nous mettrons au travail (...) et moi personnellement avec encore plus d'engagement et de dévouement. La question sera: est-ce que tu confirmes Luigi Di Maio comme chef politique du M5S»?, a-t-il ajouté.

Ce vote des adhérents se déroulera jeudi sur «Rousseau», la plate-forme informatique qui permet à tout inscrit au M5S de participer à l'élaboration des programmes et de propositions de lois, mais aussi au choix des candidats pour les élections locales ou nationales.

Trop de pouvoirs

Après la défaite de dimanche, de nombreux responsables du M5S ont publiquement accusé M. Di Maio qui concentre avec quelques fidèles tous les pouvoirs entre ses mains, outre le fait d'être aussi vice-Premier ministre, ministre du Développement économique mais aussi de l'Emploi. Trop pour un seul homme, disent les critiques.

«Ces dernières 48 heures beaucoup de choses ont été dites contre moi. J'ai toujours assumé mes responsabilités. Je n'ai jamais économisé mes forces dans aucune campagne électorale», rétorque M. Di Maio. «Jamais je n'aurais pensé que travailler autant aurait pu être une faute», a-t-il conclu avec amertume.

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